Les habitants de Seddouk sont privés d’animations culturelles durant cette première semaine du mois sacré. Aucun programme culturel n’a été préparé par les parties potentiellement concernées.
Le président de l’Association des jeunes Cheikh Belhaddad en l’occurrence Ouari Karim, cheville ouvrière du Centre culturel explique cette carence par le manque de moyens financiers.
« Le Centre culturel de la ville ne désemplit pas et nous mettons à la disposition des jeunes la cafétéria, le cybercafé et la salle de cinéma où sont projetés chaque soir des films.
Mais malheureusement, nous n’avons pas pu programmer des galas et pièces de théâtre car nous manquons de moyens financiers.
Nous sommes en fin d’exercice, la subvention en cours est épuisée et celle de l’exercice à venir n’est pas encore parvenue. Avec quoi allons-nous donc payer des chanteurs qui demandent des cachets allant de 50 ou 60 mille dinars ? « , S’interroge-t-il. Il explique néanmoins que le Centre culturel est disposé à mettre la salle de cinéma à la disposition des artistes qui voudront animer des soirées à leur compte.
Un comité des fêtes né il y a une vingtaine de jours de cela, et qui a normalement la tâche de préparer des manifestations, n’arrive toujours pas à trouver une subvention quand à l’organisation de soirées artistiques. Mais il reste optimiste tout de même.
« Nous avons raté cette première semaine mais nous ferons tout pour nous rattraper durant les semaines restantes « , soupire Karim Ouari.
L’association culturelle du quartier Ighil Hamama a tenté de sauver la face en élaborant un programme d’animations culturelles, elle a cependant buté sur le refus d’un voisin qui l’a empêchée de lancer son programme d’animation. Selon Ali Battache,un de ces animateurs, les deux parties sont en négociation et il y aura de fortes chances que les galas aient lieu si le voisin revenait à de meilleurs sentiments. Il faut dire que cette association avait bien animé le Ramadhan de l’an dernier avec des galas de chanteurs connus et plusieurs pièces de théâtre.
L.Beddar