Azeffoun : Les robinets à sec

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C’est le mécontentement à l’unanimité un désaccord général affiché par les résidants d’Azeffoun envers les responsables de l’ADE.

Aucun quartier, aucun coin d’habitation et aucune cité des résidences n’est épargné par les coupures usuelles de l’eau potable, elle coule rarement dans les robinets.

Durant la saison estivale, en juin et juillet, les habitants croyaient vraiment à un programme de rationnement, vu le grand nombre d’estivants qui ont choisi Azeffoun comme destination privilégiée, et accrochaient vraiment leurs espoirs que ce calvaire ne soit que temporaire, mais ce n’est plus le cas, car même avec le départ des visiteurs, la situation dure et perdure encore, l’eau est rarement distribuée.

Un des résidants nous déclare : « Maintenant, il ne reste que nous qui sommes fixés dans nos demeures, mais le programme est toujours le même, un jour sur trois ». C’est avec une voix aigue qu’un autre nous livre son mécontentement : « Même en ce mois sacré du ramadhan le calvaire continue ».

Les cités d’Azeffoun, que ce soit la pépinière, la cité du port, les 100 logements, la cité montagne, ou pire encore, les bungalows, c’est le sacrifice, et voir l’eau couler encore c’est se voir équipé d’un agenda pour compter les jours.

Un autre citoyen attire notre attention avec un air tendu « c’est un paradoxe total, l’eau coule partout, des fuites tout le long de la conduite générale, ce qui n’est pas le cas dans nos robinets qui sont frustrés d’accueillir l’eau, je ne comprends rien nous sommes de bons clients puisqu’on paye nos factures régulièrement. « 

Azeffoun est alimentée en ce produit vital des nappes phréatiques de Sidi Khelifa, là où l’eau est abondante ce qui devrait normalement épargner la région de subir de tels maux et de vivre toute la dictature des coupures programmées. Mais la question reste posée avec des espoirs accrochés « y’a-t-il une mauvaise gestion ou l’eau se raréfie-t-elle de jour en jour ? En saison estivale vu le flux c’est compréhensif, mais pas après le départ des estivants » c’était les dires d’un résidant de la cité Amirouche.

Sahnoune Karim

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