Tizi Ouzou Organisation des urgences médicales / Le dévouement des médecins non accompagné de moyens

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La vie d’un service d’urgences dans un centre hospitalier universitaire, dans un grand hôpital ou dans un établissement public hospitalier (GPH), est vécue différemment dans les établissements publics de santé de proximité (EPSP). Dans la wilaya de Tizi Ouzou, il faut savoir que juste après la réorganisation ou la réforme hospitalière opérée par les pouvoirs publics, l’urgence médicale dans certaines localités a été rattachée aux EPSP, ce qui a offert une certaine autonomie à certains hôpitaux non doté d’un service d’urgences. Tout compte fait, indépendamment de l’organisation qu’on veut faire du secteur de la santé les mêmes insuffisances sont constatées dans la prise en charge du flot non interrompu de patients qui se succèdent, en attente dans les couloirs des polycliniques et des hôpitaux pour recevoir les soins dits d’urgence. En effet, en dépit des efforts consentis par l’Etat pour assurer un tant soit peu les meilleures conditions d’accueil, des personnes nécessitant des soins urgents, avec la mise en place du dispositif pour traiter des situations allant des cas les plus graves comme les hémorragies, les traumatismes, les fractures jusqu’à de simples interventions, le citoyen demeure toujours animé par un sentiment que l’organisation et la réponse à l’urgence dans nos établissements de santé n’est pas à la hauteur. Et pourtant au vu des sacrifices consentis par les médecins urgentistes des chirurgiens notamment au CHU de Tizi Ouzou, un centre sanitaire où le service des urgences est appelé à gérer une pression permanente, du fait que les cas les plus graves ne peuvent être traités que par son personnel, dévoué et aguerri à faire face à des accidents et à des évacuations d’urgence aux hôpitaux de la région. Même avec quelques manquements des fois dus peut être au manque de moyens, il faut dire que les personnels médical et paramédical accusés des fois à tort, de négligence dans les urgences, ne ménagent pas d’efforts pour sauver les vies. A titre d’exemple, en ce mois de Ramadan, le service des urgences de l’EPSP de Boghni ne désemplit pas, plus particulièrement après les premières heures suivant la rupture du jeûne. Selon une source proche de cet établissement, pas loin que la semaine dernière, le service des urgences a reçu plus de 120 patients manifestant des pathologies nécessitant des soins urgents. Les cas les plus fréquents, selon la même source, concernent les intoxications, les crises d’asthme, les insuffisances cardiaques, pour le moment grâce à l’administration de médicaments indiqués pour ces cas précis, d’ailleurs disponibles en quantité d’autant plus que la direction de l’EPSP veille à ce que ce service de nuit comme durant la journée attirent avec les infirmiers à répondre à l’urgence. Toutefois face à l’affluence des patients, les médecins doivent faire leur choix du moment qu’en la matière, on peut dissimuler entre une urgence absolue relative et potentielle ce qui peut amener à traiter en propriété ce cas le plus grave. Cette attitude des médecins vécus plusieurs fois à l’EPSP de Boghni suscite des fois de la colère parmi les accompagnateurs de malades, une attitude comme toute compréhensible mais qui ne doit pas être la règle lorsqu’on est en position d’attente. Enfin, ce qu’il faut déplorer dans l’organisation des urgences dans la wilaya de Tizi-Ouzou c’est l’absence du SAMU, un sevice d’urgences médicales pour prendre en charge les cas d’accident ou des cas de personnes en grande détresse.

M. Haddadi

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