Le phénomène de suicide prend de plus en plus de l’ampleur dans la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, il ne se passe un jour sans que l’on fasse état d’un cas de pendaison par ci ou par là.
La wilaya de Tizi Ouzou vit au rythme insoutenable des suicides depuis quelques années. En fait, la sonnette d’alarme a été tiré il y a quand même un bail. Mais en vain, puisque cela n’a nullement empêché l’hémorragie de se poursuivre. Avant-hier d’ailleurs l’on a fait état d’un nouveau cas, cette fois du côté de Larbâa Nath Irathen.
En réalité aucune région des quatre coins de la wilaya n’est épargnée. Azazga, Bouzguene, Ain El Hamam, Tizi Rachid, Tigzirt, Ouaguenoun, Draâ El Mizan…ont été un jour, le théâtre d’un cas “qui a mis fin à ses jours”. Beaucoup d’encre et de salive ont coulé pour tenter de cerner ce véritable fléau. Plusieurs explications ont été avancées ainsi pour expliquer le pourquoi de la chose. Les spécialistes parlent des raisons psychiatriques et sociales. Il est vrai, en effet que la wilaya de Tizi Ouzou est la plus exposée à la misère et au marasme sociaux.
Le chômage dans la région est monnaie courante. La jeunesse se retrouve ainsi livrée à elle-même sans aucune perspective qui puisse éclaircir un lendemain déjà sombre. C’est dire qu’il faudra améliorer la situation sociale de la population pour espérer freiner un tant soit peu l’avancement affolant du phénomène de suicide. Cela dit, le social et la précarité lui relevant n’explique pas tout.
D’ailleurs, l’on fait état de plusieurs suicides dont les auteurs sont plutôt merveilleusement lotis économiquement. Et puis même les pays dits riches, un peu partout à travers le monde, connaissent ce phénomène condamné pourtant par la religion. C’est dire que d’autres paramètres peuvent également constitués des raisons de la chose.
Des études disent en effet que beaucoup de victimes terrassées par le fléau présentent des antécédents psychiatriques. Les petits chagrins relatifs à la situation amoureuse sont également cités pour expliquer le phénomène.
Cette dernière donne concerne surtout la classe juvénile. Sinon, des personnes de tout age peuvent être » tentées » par le suicide. Des pères et des mères de famille ont déjà passé à l’acte à Tizi Ouzou. En effet, le suicide ne choisit pas ses victimes en prenant acte de leurs âges. Le phénomène » tire sur ce qui bouge « .
La wilaya de Tizi Ouzou doit absolument redoubler d’efforts et de vigilance afin de contrecarrer ce phénomène qui endeuille des familles entières chaque jour davantage. Pourtant, doit-on dire, le phénomène est nouveau dans la wilaya de Tizi Ouzou puisque celui-ci n’a fait son entrée dans la capitale de Djurdjura que dernièrement. Malgré cette entrée qui ne date que de ces dernières années, le suicide fait des ravages, il faut le dire, à travers la wilaya.
Que faut-il faire alors pour trouver une solution à ce véritable problème qui menace plus que jamais, malheureusement, la société. Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpelles pour trouver un remède. Aussi, la société dont l’une de ses importantes composantes, à savoir la famille, soit également joué le jeu à fond en s’implique davantage. Combattre le suicide est l’affaire de tous.
M. O. B.