Commentaire : Juste pour le principe

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C’est tombé sans que l’on s’y attende. Professionnaliser le football dans un pays où les joueurs refusent de jouer contre leurs anciennes équipes est une tâche véritablement ardue. Est-il possible de changer les mentalités de certains présidents de clubs qui ont pour habitude de transporter des sacs d’argent dans les malles de voitures en un temps record pour les amener à gérer sainement leurs comptabilités. De plus, chez nous, de manière générale, un président de club  » élu  » par une AG n’apporte pas d’argent au club, il profite des largesses des sponsors, qu’il n’a pas sollicité pour se faire son beurre. Des exemples de pareille gestion sont légion dans ce monde de la balle ronde algérienne. C’est ainsi qu’il est presque impossible pour Raouraoua de réussir son projet de professionnalisation du football décidé en haut lieu. Il aurait été plus raisonnable d’assainir d’abord la situation du football algérien avant de procéder à le professionnaliser. Etre professionnel dans sa pratique est une culture qui ne s’administre pas à coups de communiqués. Ni en en faisant miroiter des avantages certains pour amener les membres de l’assemblée des clubs à faire vite afin que le projet soit effectif dès cette saison. Par cette précipitation, les responsables du football n’ont pas fait dans la sagesse en voulant à tout prix satisfaire les instances internationales qu’est la FIFA. Il est inadmissible de penser au professionnalisme dans un pays dont le club détenteur du titre de champion ne possède pas de terrain. Tout comme il relève de la bêtise de vouloir à tout prix imposer le professionnalisme alors que la JSK, l’ESS, pour ne citer que ces prestigieux clubs, ont besoin que les frais de voyage, soient pris en compte par les pouvoirs publics, sous peine de déclarer forfait. L’esprit n’est pas professionnel chez les joueurs non plus. Ce sont, au pire des amateurs ; au mieux, des semi professionnels qui n’ont pas encore les réflexes et le mental de professionnels. Ils n’ont pas encore appris que l’on ne s’adresse pas à l’arbitre quelle que soit la décision prise. Que de fois a-t-on observé des scènes ahurissantes de joueurs courant derrière l’arbitre pour l’amener à revoir sa position. Non, on ne décrète pas le professionnalisme, Monsieur Raouraoua comme on décréterait une ponction sur salaire, ou même une augmentation. Ceci est tributaire de tout un environnement. Et c’est environnement justement ne s’y prête pas, voilà tout !

F. Z.

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