Indubitablement, le réseau routier à M’kira a connu ces dernières années une amélioration car certaines routes ont été bitumées. Sur le plan du désenclavement des hameaux et villages, des pistes ont été ouvertes. Seulement, le comité de village de Tamrijt (El Hammam) vient de nous apprendre que leur village est toujours enclavé.“Pourtant, nous avons à maintes fois demandé ce projet; car aujourd’hui pour aller jusqu’au chef-lieu Tighilt Bougheni, il faudra faire un détour de 12 km. L’ouverture d’une piste vers Taka réduira ce trajet de plusieurs kilomètres”, nous a signalé un citoyen de Tamrijt. Certes, la réalisation d’un projet donnera l’opportunité au raccourci, mais il servira beaucoup les villageois. Aujourd’hui, même pour évacuer un malade, il il faudra d’abord le transporter sur une claie ou une civière jusqu’au chemin communal qui relie Tafoughalt à Tizi Ghenif, lui même entièrement délabré. L’inexistence de cette piste pénalise beaucoup ces pauvres montagnards. Si ce problème empoisonne le quotidien de ces villageois, il demeure que celui inhérent à l’alimentation en eau potable est plus difficile. “L’eau n’a pas coulé des robinets depuis des mois pour ne pas dire depuis des années. N’était-ce cette source aménagée, ce serait une catastrophe. Lorsque celle-ci commence à manquer,il faut recourir aux camions-citernes”, ajoutera un autre membre du comité. Et d’ajouter : “De toutes façons, on attend seulement la rentrée sociale pour mener une action de protestation. Notre village n’a bénéficié de rien, ni piste, ni réseau d’assainissement”. A M’kira, eu égard de relief montagneux et escarpé, beaucoup de villages et hameaux n’ont pas encore goûté aux fruits de l’Indépendance. Il est attendu, peut-être, leur prise en charge dans le cadre de la relance économique. “A quand l’ouverture de cette piste ?”, demandent tous les citoyens.
Amar Ouramdane