Les échéphiles bédjaouis à la conquête de l’Afrique

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La pratique des jeux d’échecs bien qu’entamée il y a si peu de temps atteint un niveau des plus appréciables tant au niveau national, qu’arabe, africain ou international.La ligue de Béjaïa créée aux alentours de 1992 par Rachid Kechtal, actuellement conduite par le jeune président Farouk Djaballah, qui vient d’obtenir une distinction internationale de la part de la FIDE, compte un peu plus de 7 clubs. Des clubs qui travaillent avec les moyens de bord, à l’image du NCB, Dress-ek, Afara, CSB, sans grandes subventions, sans sponsors et avec des équipements et salles dérisoires.Amnay de Tizi El Korn est l’exemple d’un club qui s’est hissé au summum de cette discipline mais qui continue à connaître les affres d’un quotidien qui le pousse davantage à sa disparition plutôt qu’à poursuivre sa voie pour l’obtention des grands titres. Pourtant il y a si peu l’une de ses éléments et à l’âge de 15 ans a obtenu le titre de vice-championne d’Afrique, Beddir Karima. D’autres lui ont emboîté le pas, comme Malia Kedjar vice champion d’Algérie en moins de 18 ans, mais les conditions dans lesquelles travaille ce club, sont plus que déplorables.Pour l’heure, seul le NCB qui vient d’arracher haut la main une place en excellence peut se targuer et d’être le club le mieux pourvu en éléments et quelques peu servi en terme de financement, même si cela reste bien en deçà de se besoins.Deux de ses éléments reviennent du mondial de Belfort (France) et même si l’un d’eux a raté de peu un titre en moins de 14 ans, avec 4,5 points contre 7,5 pour le champion, cela a été un grand résultat qui a contribué à améliorer le rang mondial de l’Algérie. Avec l’ensemble des échephiles de la wilaya Béjaïa contribue à quelques 25% de l’effectif total national, et avec un tel chiffre la ligue envisage d’aller à d’autres challenges pour conforter sa position et améliorer son rang.Ainsi et après avoir raté les Jeux arabes, Jeux du Qatar d’août, c’est vers les Jeux africains que cette ligue se tourne et se prépare.Les éléments qu’elle compte engager sont tous des échéphiles qui se sont distingués à l’échelle nationale et ont pour certains testé les niveaux africains et mondiaux.Amokrane Fares (-14 ans), champion d’Algérie et mondial, Lalaoui Feriel (-10) également a les mêmes titres, Messaoudi Meriem et Messaoudi Samira qui ont toutes les deux (-10 ans) et qui ont été respectivement 3 et 4e dans des championnats open, où elles ont affronté des adversaires plus âgés qu’elles.Pour renforcer ses rangs le NCB auquel appartiennent tous ces athlètes, compte recruter pour la saison prochaine Beddar Karima (17 ans) Kedjar Malia (18 ans), Khannous Farès (16 ans) et Hammouche Toufik (12 ans).“Avec ces éléments, nous dit D. Djaballah, on compte aller à la conquête de l’Afrique qu’il promet de dominer sur deux années”.Mais en attendant et au nom de la ligue, il lance un appel solennel à tous les amoureux de cette discipline riche mentalement, mais pauvre en moyens, de leurs prêter assistance. “Car, dira-t-il, la voie vers les titres continentaux et mondiaux nécessite des grands efforts et une meilleure considération que l’actuelle”.

M. Oulhadj

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