Est de Boumerdès La localité de Zaâtra cible d’un attentat-suicide : Deux morts et 25 blessés

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Moins de trois mois après l’attaque-kamikaze à Ammal, avec cinq morts dans les rangs des gendarmes, les commoditaires locaux de l’islamisme armé ont recouru au même procédé hier à 12h30, pour faire d’autres victimes, cette fois-ci, à l’est de Boumerdès, près de Zemmouri.

Dans la localité de Zaâtra, plus précisément, un autre symbole de l’Etat, plutôt pilier de l’Etat, voire l’ANP, été ciblé par un attentat-suicide.

L’acte brutal a fait, selon nos sources, deux morts et vingt-cinq blessés dont un enfant de cinq ans.

Au volant d’une Toyota-Hilux, bourré de TNT, un sanguinaire, non encore identifié a foncé en direction d’un camion de l’ANP qui venait d’emprunter la petite distance qui relie Aïn Krim à Zaâtra.

Deux soldats de l’ANP sont morts sur le coup et pas mois de vingt-cinq dont un petit enfant, de passage à ce moment précis, ont été blessés. La plupart des blessés ont reçu peu après, des soins appropriés à l’hôpital. L’endroit offrait en début d’après-midi, un spectacle de désolation. Flaques de sang, partout, débris de verre, et plus loin des morceaux de tôle calcinés et autres objets hétéroclites éparpillés ici et là.

Le profond cratère, au niveau de ladite chaussée, renseigne clairement sur la puissance de l’explosion.

Témoignages émouvants des riverains, “la charge explosive a fait l’effet d’un tremblement de terre de forte magnitude et alors qu’une épaisse fumée assombrissait cet endroit, j’entendais les cris et gémissements des victimes», raconte un quinquagénaire avec tristesse.

La brigade locale de la police scientifique a prélevé surtout des débris de la voiture utilisée dans la planification de l’attaque-kamikaze et d’autres indices permettant l’identification de l’auteur de celle-ci.

On impute cette énième attentat –sous forme de lancement de bombe humaine– à une serriate d’El Arkam, ayant des connexions avec l’importante phalange islamiste d’El Ansar, dont le rayon d’action s’étend jusqu’au fin fond de la Kabylie maritime.

Selon des observateurs locaux de la scène sécuritaire, la maîtrise totale de la situation est conditionnée par le démantèlement des réseaux islamistes que l’ex-GSPC tisse sans cesse ou réactive à la moindre occasion.

Les constats faits en 2007 et 2008 –jalonnés, alors d’attaques kamikaze– ont montré tangiblement que de tels coups spectaculaires, à moindre frais pour l’islamisme, ne peuvent être planifiés sans le concours de nombreux relais de soutien qui sont parmi nous dans les quartiers. Et les sanguinaires fondent facilement parmi la population, une fois leur forfait accompli.

Le maître-mot, voire la consigne salvatrice est toujours de mise : “Ne jamais baisser la vigilance. Jamais.”

Salim Haddou

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