Sanglant Ramadan à Boumerdès Assassinats, attentats à l’explosif et rackets / Ces seriates qui sèment la mort en Kabylie

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Résurgence des sicaires de l’ex-GSPC, bombes humaines pour un djihad à fort relents sataniques et opérations de racket entre deux tueries. Le Ramadan 2009 à Boumerdès fait aussi rappeler, par la présence islamiste sanglante qui l’a marqué ceux d’autres années précédentes.

L’ex-GSPC a-t-il pu se régénérer dans cette banlieue d’Alger ceinturée de massifs forestiers et plus loin encore en Kabylie, après d’innombrables offensives militaires pratiquement toutes fructueuses ?

Les commanditaires de l’islamisme armé y ont trouvé encore a-t-on constaté l’occasion de faire d’autres victimes notamment durant les trois dernières semaines. Au total pas moins de six morts et une quarantaine de blessés y ont été enregistré à la suite d’une série de coups brutaux.

L’attaque-kamikaze de mercredi dernier, presque similaire à celle d’Ammal et Beni Aïssi, à Tizi Ouzou- est attribuée à l’une des serriate d’El Arkam.

L’opinion locale n’ignore guère qu’à Zemmouri et Si Mustapha situés dans la périphérie immédiate de Boumerdès – celle-ci ont grossi leurs rangs entre 2004 et 2008, avec une moyenne de trois éléments par an.

Il y a certes, dans le même temps, l’élimination de plusieurs émirs de ladite nébuleuse sanguinaire, parmi eux Youcef Khlifi, alias Abu Talha, Moha Jack et Amrane Halouche, en plus de dizaines d’autres terroristes, anciens ou nouvelles recrues.

Mais la persistance de la violence islamiste démontre encore une fois l’existence, ici et là de réseaux islamistes soutenant ces commandos de l’ex-GSPC et dont certains éléments basculent carrément dans l’action armée au moindre appel de leur chef.

Ce fut le cas, une semaine avant ce Ramadan, du dénommé Djamal Hamadou, qui a pris le maquis à Baghlia. Une localité de l’est de Boumerdès endeuillée encore, entre le 16 et 20 août, suite à l’attaque à l’explosif contre un convoi de l’ANP avec 3 morts et trois blessés puis un attentat à l’arme automatique contre un repenti.

Ayant souvent un impact médiatique, accentuant leut effet psychologique, ces coups brutaux sont aussitôt accompagnés d’incursions terroristes en zone semi-rurale. Aux alentours de Baghlia, la semaine passée, on a signalé une tentative de vol d’une importante qualité de médicaments d’un dispensaire, par un groupuscule terroriste ou ses relais. Moins de dix jours auparavant, une autre incursion d’un groupuscule d’El Farouk fut heureusement déjouée au village Tiza, sur les hauteurs de Ammal. Là des fidèles de la mosquée, au moment des taraouih et d’autres commençants avaient échappé au racket et autres méfaits des assaillants.

Salim Haddou

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