Il fallait s’y attendre, d’après les échos qui nous parvenaient ces derniers temps de certains membres du comité de village Aït Saâda, le courant ne passe plus entre ces derniers et leur maire.
En effet pour exprimer leur » ras-le-bol « , le comité du village d’Aït Saâda a cette fois-ci décidé de dénoncer les agissements du P/APC ceci dans une déclaration et un avis affichés dans la commune en plus des copies envoyées à M. le wali de Tizi Ouzou et aussi au chef de daïra de Beni Yenni, en plus des copies dont la presse a été destinataire. “Nous, membres du comité du village Aït Saâda, déclarons être victimes des attitudes hostiles et agressives combien de fois répétées par le président de l’APC vis-à-vis des membres de notre comité « . N’est autre que le commencement de cette déclaration justifiée selon l’écrit qui nous a été remis. Le comité du village, se déclare » totalement abasourdi et ahuri » et crie au scandale. “Nous nous révoltons devant les abus d’autorité les sautes d’humeur, les comportements d’insolence verbale et d’effronterie jusqu’à en venir aux mains, mus par des actes répréhensibles et provocateurs et ce d’une manière récurrente, de par le président de l’APC ». Le comité par le biais de ces écrits se demande si la réception du public existe. A-t-elle lieu ? Est-elle destinée à un public choisi ? Tout comme les membres de ce même comité portent à la connaissance des citoyens de la commune, des autorités concernées, les questionnements : « Que dire d’un président, qui refuse de recevoir les doléances d’un comité de village, faisant la sourde oreille aux besoins légitimes sollicités par les citoyens en matière d’assainissement réalisé pour un besoin postérieur inavoué alors que d’autres citoyens sont confrontés à des problèmes graves de leurs demeures menacées par le déferlement des eaux d’écoulement de pluie nécessitant un collecteur, un réseau d’assainissement et un mur de soutènement, et dont les doléances des intéressés sont restées sans suite. » La lecture de ces déclarations affichées par le comité du village Aït Saâda, montre et démontre aussi le ras-le-bol de ces membres, qui d’ailleurs d’après l’un d’eux : « Nous avons beaucoup tardé en pensant qu’il aurait un changement dans son comportement, mais en vain.” Cela ne fait en fait qu’empirer car » convaincus d’être délibérément marginalisés jusqu’à nous manifester ostensiblement son indifférence « . La déclaration a tenu aussi à rappeler avec regret que le précédent mandat n’avait produit que déstabilisation et déception chez les citoyens ; conscients de leur responsabilité les membres du comités se disent » déterminés à faire barrage à toute administration de nature autoritaire… et à toute activité dirigée, pour nuire à l’intérêt et à l’union de notre village « . Pour citer quelques exemples, les membres du comité de village Aït Saâda relèvent » A l’ère de la technologie et du progrès et à l’instar des autres communes, que dire d’un chef-lieu de commune dépourvu de téléphone fixe, de fax, d’Internet, inimaginable n’est pas… mais les anomalies et les inerties dans notre commune, sont monnaie courante et on s’habitue à vivre avec&hellip,; car on les rencontre tous les jours. « . Décidé à déballer sur la place publique, leur colère et déception, les membres de ce comité n’ont pas lésiné sur les mots mais aussi à reprocher au chef de daïra son refus de les recevoir. « mais là où le bât blesse, lorsque le supérieur, en l’occurrence M. le chef de Daïra de Beni Yenni qui pendant une journée de réception, dans les locaux de la Daïra, suite à notre demande, nous fait part de patienter un moment. Mais pendant notre attente, quelle fut notre déception de constater que ce dernier s’est éclipsé discrètement sans nous recevoir et sans même daigner nous jeter un regard, encore moins nous dire un mot, en d’autres termes nous avons été humiliés par l’expression d’un grand dédain à notre égard » deplorent les membres du comité. Car, il est vrai qu’il peut arriver à n’importe quel responsable d’être rappelé de son congé en urgence, par un quelconque supérieur ou pour tout autre problème mais, tout responsable censé reçoit même dans le couloir ou devant le portail le citoyen ou le comité et demande à reporter l’entrevue ou la réunion par courtoisie et décence. Seulement certains responsables tendent à oublier qu’un comité de village représente toute une population, et en montrant du dédain à un comité c’est à toute une population qu’on a manqué de respect. Ainsi, cette déclaration étant dictée par un devoir de conscience en conséquence de quoi » nous, membres et citoyens du village Aït Saâda, signataires de la présente, altruistes, n’agissant que dans l’intérêt général » Par ailleurs, les rédacteurs de ladite déclaration proclament avec force et à jamais : « Notre antagonisme à l’égard du président de l’APC, notre commune devra prolonger,encore et encore, son attente, prendre son mal en patience, avant de voir la fin de son cauchemar « . C’est par cette phrase lourde de sens que le comité de village Aït Saâda termine sa déclaration en disant encore : » Eh bien que faire ? Sinon de dire que notre communauté citoyenne, est à la mesure de mériter les responsables qui la dirigent et comme le temps du mépris est bien installé elle devra prolonger, encore et encore son attente pour voir venir de meilleurs jours. » Il n’est pas à exclure que l’affaire opposant le comité du village Aït Saâda et le maire de Yattafen n’en restera pas làqu’elle fera encore couler beaucoup d’encre ; car des rumeurs persistantes annoncent une tempête.
M.A.B