Arrivant de Tiaret où il venait d’animer, la veille, une conférence-débat, le premier secrétaire du Front des forces socialistes a atterri à Aokas dans la soirée d’avant-hier pour une autre rencontre avec les militants.
En prenant la parole, Karim Tabou dira que la population vit dans un système de délation et le pays fonctionne sur le même moule. Karim Tabou a voulu mettre le doigt sur le choix de la population, parfois mal fait, lors des élections locales et nationales. Son intervention ainsi que celle de Hamid Ferhat, le P/APW, qui l’avait précédé au micro, ressemblaient étrangement à un début de campagne électorale. Il rappellera que la population algérienne s’appauvrit de jour en jour. Pour Karim Tabou, l’affaire Ali Mecili révèle que les complicités se sont tissées poussant l’Etat algérien à fuir ses responsabilités alors qu’il était tenu de défendre la mémoire de cet ancien officier de la glorieuse Armée de libération nationale. Bien au contraire et cette complicité permet aux décideurs algériens d’agir à leur guise dans tous les domaines d’autant plus qu’elle apparaît comme une force détenue par le régime algérien lequel peut influer même sur le secteur de la justice des pays étrangers. La conclusion de son intervention sera axée essentiellement sur l’expatriation des Algériens dont près de cinq mille sont en Grèce dont près d’un millier croupissent dans les geôles. Ce sont en fin de compte toutes les catégories sociales qui veulent fuir le pays et cette situation est due à la gestion dans l’improvisation et pour cela le premier secrétaire du parti cher à Aït Ahmed, a déclaré inviter le président de la République ou le Premier ministre à ne plus se réunir avec ses ministres mais à plutôt se réunir avec les ambassadeurs du Canada, de France, d’Espagne et autres pour connaître le nombre d’Algériens qui veulent s’expatrier, résultat de la mauvaise gouvernance du pays. Tous doivent contribuer à la construction de cette volonté collective pour sortir le pays de cette impasse. Il rajoutera que les archaïsmes locaux sont devenus l’arme avec laquelle le pouvoir est en train de casser le peuple et les Algériens se sont majoritairement révoltés contre cette situation.
A. Gana