Les syndicats autonomes menacent d’enflammer la rentrée

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La rentrée sociale s’annonce plutôt chaude, perturbée et agitée, par de multiples actions et mouvements de protestation prévus d’avance par les différents syndicats nationaux de la Fonction publique. Il faut bien dire que le rituel est inévitable ces dernières années. On peut dire que c’est même devenu une fatalité pour les syndicats autonomes d’organiser des mouvements de contestation afin de faire valoir leurs doléances. Bien évidemment, la prochaine rentrée sociale ne sera pas différente de ses précédentes.

Effectivement, les syndicats autonomes comptent renouer avec les mouvements de débrayage, étant donné que la situation socioprofessionnelle de ces derniers n’a pas changé d’un iota. Plusieurs actions sont prévues par les syndicats de la Fonction publique, notamment celui de la santé publique et ceux de l’éducation nationale, et de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.

Le syndicat national des psychologues (Snapsy) a réitéré sa détermination de réinvestir le terrain de la protestation, dès la rentrée sociale. “Nous allons renouer avec la protestation si la tutelle ne respectera pas nos propositions concernant le dossier de statut particulier», a précisé le président du Snapsy, M. Khaled Keddad. Ce dernier ne cesse de s’interroger sur les raisons qui sont derrière le retard accusé dans l’élaboration du statut particulier, sachant que ce genre de procédure ne dure pas plus d’un mois après son adoption par le conseil ministériel.

La plateforme de revendications de cette entité syndicale s’articule autour de l’élaboration d’un statut particulier en collaboration entre le partenaire social et l’administration, la mise en place d’un système indemnitaire en harmonie avec les conditions particulières liées à l’exercice de la profession de psychologue, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité sous contrat préemploi, garantir le droit à la promotion dans le déroulement de carrière du psychologue, assurer l’équipement dans les salles de visite, garantir aux psychologues le droit de représentativité au sein des conseils d’administration, et autres conseils scientifiques et médicaux.

Pour sa part, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) tiendra son conseil national en mois d’octobre prochain pour évaluer la situation des praticiens de la santé publique qui n’a pas jusque-là connu de dénouement. “Si le ministre de la Santé ne tiendra pas ses promesses relatives à la révision de notre statut particulier et régime indemnitaire, nous reprendrons certainement la protesta», a tonné le président du SNPSP.

Quant aux adjoints de l’Education affiliée au Snapap, ils envisagent de boycotter la prochaine rentrée scolaire. Seul moyen de pression pour faire entendre leur revendication, estime le syndicat des adjoints de l’Education. Même si ces derniers ont rejoint leurs établissements scolaires le 1er septembre dernier, les adjoints de l’Education vont décider incessamment d’un “boycott des inscriptions des élèves au niveau des lycées et établissements moyens”. “Si l’idée de boycott des inscriptions existe déjà il y a lieu de prendre une décision ensemble par les concernés qui rejoignent leurs établissement», a indiqué un représentant de ce syndicat.

Ces derniers réclament ceci : “une révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement et le droit à la promotion au poste de surveillant général, et la réduction du volume horaire à 28 heures de travail au lieu de 36 heures actuellement”. Ce syndicat réclame également, le droit à la formation et à la promotion, l’ouverture de cycle de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l’Education.

La coordination nationale des employés des services économiques relevant de la Fédération nationale des travailleurs de l’Education (FNTE) a décidé d’entamer une grève d’une semaine reconductible à partir d’aujourd’hui. Cette coordination compte également observer un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de l’Education nationale dès la rentrée prochaine. Cette action, faut-il le signaler, sera observée afin d’attirer l’attention du gouvernement sur les doléances socioprofessionnelles des intendants.

Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) quant à lui, envisage un débrayage dès la rentrée sociale en guise de protestation contre la dégradation du niveau de vie des enseignants du supérieur.

En outre, le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) a décidé de s’initier à la grève dès la rentrée sociale pour mettre la tutelle au pied du mur. Les instituts et les centres de formation professionnelle risquent à cet effet d’être paralysés en mois d’octobre prochain. Ce mouvement de protestation sera suivi par des rassemblements devant le ministère de la Formation professionnelle pour dénoncer le retard enregistré dans la révision du statut particulier et du régime indemnitaire.

Le président du SNTFP dira dans ce contexte, que “les travailleurs de ce secteur ont opté pour la grève afin de dénoncer le mutisme de la tutelle qui se confine dans sa politique de fuite en avant”.

Lemya Ouchenir

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