Décidément, les peines des citoyens, notamment ceux à faibles ressources, ne sont pas prêtes de s’estomper. Bien au contraire, la situation de millions de ménages devient plus complexe au point de générer de l’angoisse et de l’anxiété chez les chefs de familles. Comment faire face à toutes ces dépenses qui se présentent au même moment ? C’est la question qui taraude tous les esprits.
En effet, après la période des vacances qui est connue pour être une saison budgétivore, ramadhan s’est invité pour mettre encore les bourses à rude épreuve. Un mois où la mercuriale s’embrase. La flambée des prix reprend d’une manière spectaculaire au grand dam des consommateurs qui n’ont alors que des responsables de stabiliser les prix par l’inondation du marché en différents produits relève de pur mensonge. Un insignifiant coup d’épée dans l’eau. Les barons de la spéculation ont encore une fois réussi à appliquer leur loi. Plongeant du coup un grand pan de la société dans l’angoisse.
Malmené et mis à mal un mois durant, le citoyen ainsi déplumé devra encore faire face aux dépenses de l’Aïd et de la rentrée scolaire.
L’Aïd, un autre casse-tête !
Sous des cieux plus cléments, un événement pareil est censé procurer de la joie, de l’insouciance et du plaisir. Chez nous, ce n’est malheureusement pas le cas. L’Aïd est devenu au fil du temps une source d’inquiétude et de tourments.
Les parents devront encore une fois mettre la main à la poche, déjà creuse, pour donner du plaisir à leurs enfants
Respecter les traditions est devenu chose très difficile par les temps qui courent. Les dépenses relatives à la préparation des gâteaux, à l’achat des habits neufs et de la viande, constituent un véritable parcours du combattant qui poussera bien des ménages à passer au plan » B « , c’est-à-dire à l’endettement et aux facilités de paiement. Une autre occasion pour certains commerçants véreux de revoir à la hausse leur marge bénéficiaire.
Pour éviter l’emprunt, et les crocs des commerçants, plusieurs ménages ont recourt au marché de la fripe, au risque de mettre la santé de leurs bambins à d’éventuelles maladies de la peau. Les gens n’ont plus le choix et finissent par se jeter dans la gueule du loup, pour offrir un semblant de joie à leurs enfants.
Cette année, le casse-tête est loin d’être fini car il va falloir affronter, juste après, la redoutable rentrée scolaire.
La rentrée scolaire, l’assommoir
Le seul réconfort qui s’annonce et qui est d’ailleurs le bienvenu, c’est que les parents n’auront pas à acheter des vêtements neufs pour les potaches. Ils pourront bien porter les habits de l’Aïd. Seulement, d’autres dépenses pointent à l’horizon et elles ne sont pas des moindres. Les fournitures scolaires, les frais scolaires, les frais de transport, et de restauration ne sont pas du tout donnés.
Quand on sait qu’un lot de livres pour par exemple un élève de terminal est vendu à cinq mille dinars et les frais du bac reviennent à deux mille dinars, il y’a de quoi tomber dans les pommes.
Certes certains élèves bénéficieront de trois mille dinars ça ne sera pas le cas de tout le monde.
A ce sujet un parent de quatre enfants scolarisés dans les différents palliers de l’éducation notera : » C’est trop dur ! La rentrée s’annonce difficile. Après la cherté l’inflation et les dépenses de ramadhan et l’Aïd, s’ajouteront les frais de la rentrée scolaire et dieu sait que les portefeuilles sont vidés. Ce sera un véritable coup de massue. »
N’oublions pas aussi de signaler que les factures de Sonelgaz, de l’Algérienne des eaux et d’Algérie telecom arriveront aussi en Septembre ce qui rendra la facture plus salée et la soupe immangeable.
Sur un autre registre, la rentrée scolaire risque d’être perturbée. Car certains syndicats comme c’est le cas de l’UNPEF menace de reprendre la protestation.
L’UNPEF risque de recourir à la grève
Cette entité syndicale envisage sérieusement de revenir à la charge car selon certains adhérents, les engagements pris par la tutelle ne sont pas honorés. Un des responsables de l’UNPEF que nous avons questionné dira : « la gestion des œuvres sociales, la médecine du travail et la retraite sont nos principales revendications. A ce jour, rien n’est venu éclairer nos lanternes. La protestation reprendra de plus belle si rien n’est fait d’ici là. »
De leur coté le CNAPEST et le SNAPEST ne sont pas restés en marge des événements.
Les menaces du 1er responsable du secteur visant à sanctionner les enseignants qui cumuleront trois absences consécutives et non justifiées n’est pas de leur goût. En somme ce septembre s’annonce chaud et angoissant sur tous les fronts.
Hocine T.
