Le rayonnement culturel de l’Algérie

Partager

Quand on parIe des exportations on a presque toujours tendance à parIer des exportations « économiques »: matières premières, produits agricoles, produits manufacturés divers… Il est vrai que ce sont ces produits qui rapportent de l’argent au pays, des devises sonnantes et trébuchantes. Mais le prestige d’un pays ce ne sont pas seulement ces biens matériels : ce sont aussi les produits de l’esprit, qu’il faut non pas vendre à l’encan mais qu’il faut faire connaître aux autres pays. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre le décret exécutif présenté au conseil du gouvernement, par le ministère de la Culture, et portant création d’une Agence Algérienne pour le rayonnement Culturel (ARC). Qu’un Américain, un Français ne dise pas, uniquement, en parlant de l’Algérie, que c’est un pays pétrolier mais que c’est aussi un pays d’art, de culture et d’histoire. Qu’il évoque à côté du pays de Hassi Messaoud, les tapis de Ghardaia, les chanteurs oranais ou kabyles, Apulée, Saint-Augustin et l’Emir Abdelkader. Pour cela, il faut multiplier les expositions, les coIloques, les rencontres à l’étranger et au pays sur la culture algérienne. Il faut impliquer, dans cette opération, les représentations diplomatiques algériennes et les centres culturels. Mais il faut surtout donner aux producteurs de la culture les moyens de la faire connaître, en leur facilitant, administrativement et financièrement, les déplacements. Que ce soit les hommes et les femmes de culture et non, comme on le voit souvent, des bureaucrates qui représentent réellement l’Algérie aux manifestations culturelles internationales..

S. Aït Larba

Partager