Bien que tout soit acquis, c’est-à-dire le projet et sa cagnotte, estimée à 46 milliards de centimes accordés, les lycéens de M’Kira devront encore prendre leur mal en patience.
Ils continueront encore à étudier dans les lycées de Tizi-Gheniff, en consentant d’autres sacrifices et d’autres tracasseries.
Une fois admis au secondaire, les collégiens des villages et hameaux de M’Kira pensent déjà à l’année scolaire.
« Je dois me réveiller très tôt dans l’espoir de ne pas rater le bus qui va nous transporter jusqu’à Tizi-Gheniff lorsque le transport est garanti, sinon je dois prendre un fourgon », nous a dit cet élève qui vient de s’inscrire en première année secondaire au technicum de Tizi-Ghenif, à plus de quinze kilomètres de chez lui. Il faut dire que cet établissement a manqué à toutes les générations d’Imkirène qui ont fait leurs études à Tizi-Ghenif, où même dans les lycées de Draâ El Mizan.
D’ailleurs, c’est le seul établissement qui n’existe pas à M’Kira, car pour l’enseignement primaire, chaque village pour ne pas dire chaque hameau, a son école, et pour le cycle moyen, en plus des trois collèges existant, un quatrième est en cours de réalisation.
Pour le lycée, le retard a été enregistré à cause du terrain accidenté qui a exigé que l’enveloppe financière qui lui a été réservée soit revue à la hausse. Finalement, tout est rentré dans l’ordre et sa relance est imminente, car le projet a été confié.
« Nous nous sommes battus pour l’inscription de ce lycée pour notre commune, qui a tant souffert, c’est pourquoi, nous déployons tous nos efforts pour qu’il soit concrétisé et permettre à nos enfants de suivre leur scolarité tout près de chez eux », nous a confié une source locale.
A. O.