M’chedallah : Le jardin public redevient…terrain vague

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Cet espace qui aurait pu contribuer sensiblement à l’embellissement de la ville de M’chedallah, et lui donner des couleurs en raison de son emplacement à l‘entrée sud de la ville, est redevenu un simple vulgaire terrain vague envahi par des herbes épineuses, tessons de bouteilles, cailloux de divers dimensions et pointus.

Hormis quelques accessoires en fer destinés aux jeux d’enfants, et quelques pieds de mimosas qui arrivent à survivre tant bien que mal, cet espace ajouté à celui situé devant le lycée Ben Badis constituent à eux seuls, les points noirs les plus en vue de cette ville qui fait office de chef-lieu de commune et de daïra.

En plus d’une absence totale de verdure, les pavés ornementaux réalisés en rubans qui cernent des plates-bandes destinées à recevoir du gazon et des fleurs sont détruites par endroits et ne font que protéger des… détritus, deux types d’accessoires sont installés à l’intérieur de cet espace qui réunit toutes les conditions pour en faire un agréable espace vert sont complètement usés, des glissoires et des balançoires, les nacelles de ces derniers soutenues par de grosses chaînes en anneaux sont rouillées, chaque mouvement leur arrache des sons aigus et lugubres et font…grincer des dents les malades hospitalisés. Ce mini manège étant juste sous les fenêtres du bloc qui renferme, la maternité le service interne hommes et femmes et la pédiatrie ; le bruit qui monte de ce jardin est une véritable torture pour les malades, ajouté aux cris des dizaines d’enfants qui l’occupent quotidiennement, des enfants qui n’en font qu’à leurs têtes, livrés à eux même sans l’ombre l’un gardien ou un quelconque agent. Sur la partie sud de ce jardin prend naissance un escalier réalisé au flanc d’une colline abrupte, cet escalier termine sa course dans un précipice de 20 m avec les dernières marches suspendues dans le vide ; un ouvrage qui constitue un véritable piège pour ces enfants en bas âge qui engagent à longueur de journées des parties de cache-cache et des courses- poursuites.

Ce précipice long de quelque 80 m est obtenu lors de l’aménagement de la plateforme du marché hebdomadaire, en plus de cet escalier dangereux, ce précipice laissé en l’état et non renforcé par un mur de soutènement est longé dans le sens de la longueur par une piste qui relie le marché au centre-ville, une piste utilisée par des centaines de citoyens de tout âges chaque mardi jour de marché avec les abords du précipice non protégés par ne serait-ce qu’un grillage ou une clôture en fil de barbelés.

Chaque hiver, les abondantes chutes de pluie provoquent des éboulements et des glissements de terrains sur ce haut talus qui se rapproche dangereusement de cette piste que ne sépare actuellement qu’une bande de terre d’à peine un mètre par endroit, un état de fait qui ne semble déranger, ni inquiéter une quelconque autorité et l’on continue à fermer les yeux et à ignorer ce véritable danger public.

Combien de personnes âgées se sont sorties avec de multiples fractures après une chute sur cette piste qui descend à pic et qui ressemble à un authentique sentier de chèvres extrêmement glissant, particulièrement en hiver, en raison de la gelée et du verglas qui la transforment en…piste de ski truffée de pierres et de gravats ? Rappelons qu’en plus des citoyens qui font leurs emplettes au niveau du marché hebdomadaire, cette piste est empruntée quotidiennement par des centaines d’écoliers tout cycles confondus et d’autres citoyens et fonctionnaires qui vaquent à leurs occupations entre l’ancienne et la Nouvelle-ville.

Cette piste et le jardin public constituent le revers de la médaille du boulevard principal modernisé et aménagé en raison du grand détour de ce dernier ; tous les piétons préfèrent prendre cette piste qui présente un raccourci de plus de 200m, mais qui renferme de multiples dangers pour les usagers.

Oualah Soualah

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