Tout le monde est unanime pour dire que la touche de l’entraîneur était visible dans la victoire arrachée vendredi soir par la JSK face aux Egyptiens d’Al Ismaïlia.On jouait les vingt dernières minutes du match et alors que certains joueurs de la JSK donnaient l’impression de se perdre sur le rectangle vert, surtout au niveau du milieu de terrain, un secteur que l’équipe d’Al Ismaïlia avait réussi à maîtriser, voila que le coach suisse des Canaris, pas du tout satisfait du rendement de son équipe, effectue trois changements, à savoir, Chérif El Ouazani, Remache et Asuka, respectivement à la place de Douicher, Tedjar et Yalaoui. A première vue, ce sont des changements poste par poste aurions-nous dit, mais comme le coach avait bien étudié son coup en plaçant Remache devant Coulibaly sur le couloir droit, Chérif El Ouazani aux côtés de El Orfi en milieu et Asuka comme attaquant de soutien à Aoudia. Voila le jeu de la JSK devenu, d’un coup, plus fluide comme on s’était le cas lors des matchs précédents. Ce dernier qui est connu pour être un attaquant de pointe, pesait beaucoup sur l’axe défensif d’Al Ismaïlia mais à chaque fois, il se trouvait esseulé. On l’a vu d’ailleurs à plusieurs reprises demander à ses coéquipiers de venir le soutenir en attaque, mais en vain. Une situation qui n’avait pas échappé au technicien suisse, qui a décidé alors d’effectuer le changement qui allait exploser le stade à cinq minutes de la fin. incorporé à la place de Yalaoui, le Nigérian Asuka, utilisé à chaque fois comme joker de luxe, réussit enfin à faire parler la poudre cette saison en inscrivant le but qui scella définitivement le sort de la JSK comme leader de son groupe. Un but d’école que l’on étudie aux jeunes footballeurs dans les centres de formation et sur lequel le coach Geiger avait certainement fait exercer ses poulains durant les séances d’entraînements. Et comme en football, le coaching a souvent une part prépondérante dans le résultat d’un match, voila donc Alain Geiger réussir son coup au bon moment, à la grande joie des supporters unanimes à reconnaître le savoir-faire de leur coach. En parfait horloger Suisse, celui qui est venu à la JSK sur la pointe des pieds, il y a moins d’une année, est devenu en l’espace de cinq matchs de cette Ligue des Champions, le coach le plus estimé non pas en Kabylie seulement, mais dans les quatre coins du pays. Secondé par un technicien de valeur en la personne de Kamel Bouhelal, qui a fourbi ses armes au sein de la prestigieuse école du Paradou AC, Alain Geiger qui a un riche vécu dans le football, a réussi à faire de la jeune équipe de la JSK, le rouleau compresseur de cette prestigieuse compétition continentale ; en damant le pion aux géants égyptiens du Ahly et d’Al Ismaïlia. Avant d’atterrir à la JSK, cet ex-défenseur central, capitaine de l’équipe nationale suisse, a joué dans plusieurs clubs suisses (Sion, Servette, Neuchâtel Xamax et Grasshoper). Il a également joué deux ans dans le Championnat de France avec Saint-Étienne. Par la suite, il est devenu entraîneur de Grasshopper, de Neuchâtel Xamax et du FC Aarau. Il entraîne ensuite le Lausanne Sport durant 6 mois, avant de partir pour entraîner l’Olympique de Safi (OCS) au Maroc, d’où il atterrit à la JSK au milieu de la saison passée en remplacement du français Jean Christian Lang.
A. C.