En se rendant à l’hôpital de Aïn El Hammam, pour être à côté de son père mourant, qu’il voulait assister dans les derniers instants de sa vie, un jeune homme de Taourirt Menguellet ne s’attendait pas à se retrouver, à son tour, inanimé au service des urgences, suite à des coups de poings que lui avait asséné un agent de sécurité.
Les témoins de la scène nous ont rapporté que c’est au moment où la jeune victime demandait à l’agent l’autorisation de revenir dans la nuit, pour s’informer de l’état de son père, qu’une altercation éclata, avec un échange de mots blessants.
La réaction de l’accusé était si violente que son vis-à-vis se retrouva évacué inanimé dans une civière vers le PU où il ne reprit connaissance qu’une demi-heure après y être admis. Entretemps, le vieux père de Rafik rendit l’âme, sans avoir vu son fils. Ce qui provoqua le courroux des villageois qui criaient vengeance. N’était la présence de sages, la situation aurait dégénéré.
Dimanche dernier, soit au lendemain de l’incident, les villageois s’étaient rendus en masse pour un sit-in devant l’hôpital, pour demander que justice soit faite. Une délégation fut, alors, reçue par le directeur qui a écouté les doléances des habitants de Taourirt. Après avoir exposé la gravité de l’acte, les citoyens ont insisté pour demander au responsable de la structure hospitalière de veiller à ce que de “tels agissements dont des citoyens ont déjà été victimes par le passé ne se reproduisent plus, dans un établissement public dont les agents sont censés recevoir la population, avec tous les égards”. Le directeur de l’EPH avait tranquillisé ses hôtes, en leur promettant que l’agent incriminé suspendu d’ailleurs de ses fonctions, pour le moment, “sera traduit incessamment devant le conseil de discipline, habilité à prendre les sanctions qui s’imposent”.
A. O. T.