Si sur le plan des infrastructures scolaires, on peut dire que la commune d’Aït Yahia Moussa ne souffre plus surtout depuis l’inauguration du lycée, cependant, les élus locaux vivent un calvaire au quotidien à propos du ramassage scolaire.
« Nous avons cinq bus et six camions qui sont dans un état vétuste. Nous avons frappé à toutes les portes. En vain », nous a confié un élu chargé de ce volet au sein de l’assemblée. Notre interlocuteur évoque à ce sujet le nombre d’élèves qu’il faut transporter chaque jour. « Il faut assurer le transport pour 870 lycéens venant de tous les villages de la commune, dont certains sont à une quinzaine de kilomètres du lycée. Et puis, n’oubliez pas l’état de nos routes. Ici, comme partout en Kabylie, tous les chemins montent et zigzaguent », a ajouté ce responsable du ramassage scolaire. Et de continuer: « Nous avons aussi 1200 collégiens auxquels ils faut assurer le transport vers leurs collèges: Tachtiouine, Frères Oudni du chef-lieu et Iâllalen ». Les autorités d’Aït Yahia Moussa recourent chaque année à la signature de conventions avec des transporteurs privés. « Ce n’est pas aussi facile de satisfaire tout le monde. Nos chauffeurs doivent pointer dans les villages afin de commencer cette mission dès six heures du matin », a conclu notre interlocuteur. Les élus locaux appellent les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Solidarité nationale, à voler à leur secours, car leur municipalité est l’une des plus pauvres de la wilaya, pour ne pas dire d’Algérie. Il faut dire que dans cette commune, les élèves sortent de chez eux, très tôt et ne rentrent que très tard, surtout en hiver. En dépit de tout cela, les lycéens préfèrent ce manque au fait d’aller faire l’internat dans les lycées de Draâ El Mizan.
A. O.