Epuisés par les dépenses du mois de Ramadan, et celles de la fête de l’Aïd El Fitr, les pères de familles seront achevés par les dépenses de la rentrée scolaire. Il va sans dire que la succession de ces rendez-vous cruciaux, a grevé les petites bourses qui sont déjà lourdement affectées durant le mois sacré où une dense mercuriale a sévi sur le marché des fruits et légumes. A cela s’ajoutent les lourdes dépenses liées aux achats de l’Aïd, où le père de famille est sommé de suivre les traditions afin de satisfaire ses enfants, et ce en dépit de l’envolée des prix des habits de l’Aïd. Les fournitures scolaires ne sont pas en reste. De l’avis général, cette suite d’événements représente une véritable saignée sur le plan budgétaire aux ménagers algériens. Il convient de signaler à cet effet, que les prix des fournitures scolaires ont particulièrement fauché les parents par une flambée sans précédent. Certes, les prix des articles scolaires ont connu une forte hausse essentiellement due, selon des grossistes, à la baisse de l’offre dans l’industrie du papier en raison de la crise financière mondiale de 2008-2009. Les prix des cahiers de différents volumes et formats ont, faut-il le signaler, grimpé de 15 à 25%, par rapport à la rentrée précédente. Même constat pour les autres affaires comme les cartables, stylos, crayons ou protège-cahiers. Une simple tournée dans des librairies/papeteries et autres magasins de vente de fournitures scolaires confirme cet amer constat. Le prix des cahiers de 288 pages est passé de 65 à 120 DA actuellement. Les cahiers de 192 pages sont proposés à 90 DA contre 60 DA l’année dernière, alors que ceux de 120 pages sont cédés à 45 DA, contre 35 DA l’année précédente, tandis que ceux de 96 pages sont estimés à 35 DA contre 20 DA durant la précédente rentrée scolaire. Sur le marché de gros, les nouveaux prix des cahiers de 96, 120, 192 et 288 pages sont respectivement de 26, 33, 61 et 85 DA, contre 16, 21, 45, 74 DA l’année passée. Outre cela, la ramette de papier est passée de 260 à 320 dinars, voire à 360. La hausse enregistrée cette année est de 40 à 45% en moyenne. D’autres grossistes par contre annoncent des augmentations allant même jusqu’à 60% des prix des cahiers et des ramettes de papier. La facture des ménagers algériens sera encore plus salée en plus des frais liés aux livres scolaires. Devant la succession de ces trois cruciaux rendez-vous (Ramadan, Aïd El Fitr et rentrée scolaire), les familles nécessiteuses attendent avec impatience le versement de la prime spéciale de scolarité de 3000 DA par élève, accordée par l’Etat. Mais vu la véritable saignée à laquelle sont soumises les petites bourses, cette prime ne pourrait ainsi couvrir qu’une infime partie des interminables dépenses relatives aux fournitures scolaires.
Lemya Ouchenir