Bouira : Les plateformes d’Ahl Leqser et d’Aomar

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Ighil Mahella, les Moussaoui, Beroudha, Ihemichene, Ighzer Boulghoum, Aïn Tiza, ce sont autant de hameaux d’Ahl Leqser a avoir subi, l’été durant, les conséquences du manque d’eau potable. La situation était telle que l’on se prêtait des jerricans entre voisins (voir notre édition d’avant-hier).

A peine le jeûne terminé tous ces villageois s’étaient donnés rendez-vous au chef-lieu de la commune pour déverser leur colère et exiger de l’autorité locale de l’eau. Cette colère envahira l’asphalte et prendra vite des allures émeutières. Du coup, comme à chaque fois que la tournure tend à virer à l’émeute, “l’autorité locale” par la voix du chef de daïra de Bechloul, intervient pour “régler le problème” ou du moins, pour calmer les esprits surchauffés.

Ainsi, il a été promis aux villageois, dans un premier temps et pour palier au plus urgent, que l’acheminement en eau potable se fera par citerne. Donc, une solution palliative en attendant du solide qui consiste, selon le chef de daïra, à dégager près de 2,5 milliards de centimes pour procéder à la réfection du réseau AEP des hameaux assoiffés.

Dans le même ordre de “protestation” et pour d’autres revendications, les habitants de Chabet Yekhlef, ont, eux aussi, protesté devant le siège de leur commune à Aomar-Gare, en bloquant l’accès de l’édifice. Leur colère s’est portéeessentiellement sur l’état de délabrement de la route reliant leur village à la RN 5. Un état de délabrement se répercutant négativement sur le quotidien des villageois : la scolarité l’accès dans les meilleurs délais aux soins… A ce propos, les protestataires ont signifié dans leur plateforme de revendications, l’impératif de doter le village d’une unité de soins. Le gaz naturel est une autre exigence retenue dans la même plateforme.

Après une journée de “blocage», les villageois sont rentrés chez-eux en promettant d’y revenir jusqu’à avoir langue avec le wali, le seul interlocuteur qu’ils estiment fiable.

S. O. A.

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