Aït Yahia : Le lycée ouvert mais avec beaucoup d’insuffisances

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Le grand handicap qui ne peut souffrir d’aucune concession est l’inexplicable absence d’enseignants. Seuls six professeurs étaient présents, sur un total de trente. Ce qui complique la tâche de l’administration qui se trouve face à un dilemme : faut-il renvoyer les élèves ou les garder en salle de permanence avec le minimum de personnel dont elle dispose.

La population d’Aït Yahia peut enfin se réjouir d’avoir son lycée, comme la plupart des communes de Kabylie.

Plusieurs fois annoncée comme imminente, son ouverture a buté sur des retards dans la réalisation des travaux qui avaient, il faut le dire, traîné en longueur.

Cette fois, le rendez-vous de Septembre n’a pas été raté bien que de nombreuses insuffisances, et non des moindres, peuvent perturber le bon déroulement de la scolarité des lycéens.

Nous avons, en effet, constaté lors de notre déplacement sur les lieux, que l’établissement est loin d’être fonctionnel, en ce début d’année. Les retards dans le branchement de l’énergie électrique tout comme l’absence totale d’eau potable, en sont de sérieux handicaps.

Par ailleurs, la demi-pension, indispensable aux nombreux élèves éloignés, n’est pas près de voir le jour. A l’inexistence du gaz de ville, s’ajoute l’installation du matériel de cuisines qui se trouve toujours dans des cartons.

Le grand handicap qui ne peut souffrir d’aucune concession est l’inexplicable absence d’enseignants. Seuls six professeurs étaient présents, sur un total de trente. Ce qui complique la tâche de l’administration qui se trouve face à un dilemme : faut-il renvoyer les élèves ou les garder en salle de permanence avec le minimum de personnel dont elle dispose.

Quant à la structure elle-même, elle donne l’impression d’être étudiée pour répondre aux besoins ainsi qu’aux difficultés du climat. Ainsi, on peut aller, directement, du bloc pédagogique vers l’administration, sans être obligé de passer par l’extérieur. Ce qui représente un avantage non négligeable, dans cet endroit exposé au froid et au vent. Côté infrastructures sportives, une salle de sports, de dimensions appréciables est en train de voir le jour sur l’aile Ouest de l’établissement. La grande cour de récréation dans laquelle un terrain de handball a été aménagé reste en travers de la gorge des lycéens que nous avons abordés. Ils auraient souhaité pouvoir y pratiquer le football. Ce qui aurait été possible si le terrain n’avait pas été traversé de part en part par une sorte de trottoir, divisant la cour en deux. Ce n’est pas, de toute façon, ce qui pourrait empêcher l’établissement d’activer. Pour le moment les priorités sont ailleurs. Pour que le lycée puisse entamer rapidement ses activités, beaucoup d’efforts doivent être fournis au plus tôt. On ne devrait pas se satisfaire d’inscrire les élèves et leur demander, ensuite, d’attendre l’hypothétique arrivée des enseignants.

A. O. T.

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