Le couvert végétal de la wilaya de Béjaïa est réellement menacé. Depuis vendredi dernier, il a été enregistré au moins vingt-sept foyers d’incendies aux quatre coins de la wilaya. Des feux de forêts ayant ravagé selon un bilan provisoire établi par la
Conservation des forêts, près de 600 hectares de végétation. Dans la commune d’Akfadou, des centaines d’hectares de végétation, une écurie, trois cents bottes de foin, quatre ovins et un poulailler ont été détruits par les flammes samedi dernier, alors qu’un soldat du feu a été blessé au cours d’une intervention de la Protection civile visant à circonscrire le sinistre.
Dans plusieurs autres communes, des flancs de montagnes offraient dans la matinée d’hier, une image de désolation, voire un paysage apocalyptique. Ainsi, à l’est de la wilaya, plus précisément dans la commune de Souk El Tenine, il a été enregistré au moins neuf départs de feux ayant réduit en cendres près d’une centaine d’hectares de broussailles.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un important incendie s’est déclaré dans la commune d’Akbou ravageant pas moins de deux-cent-soixante hectares de végétation. Dans les communes d’Adekar, El-Kseur et Béjaïa, il a été enregistré pas moins de douze foyers d’incendies ayant occasionné des dégâts estimés à près de deux cents hectares entre broussailles et maquis.
Des arbres fruitiers dont des oliviers n’ont également pas été épargnés par les flammes. Ainsi, des centaines d’arbres fruitiers dont des oliviers et des figuiers ont été détruits par les flammes ces deux derniers jours dans plusieurs communes.
Pour rappel, du 1er juin au 30 août, la Conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa, a enregistré 168 feux qui ont réduit en cendres plus de 2216 hectares, dont 977 ha de forêts, 392,5 ha de maquis, 542 ha de broussailles, 237 ha d’arbres fruitiers.
En 2009, le même organisme avait recensé 84 départs de feux ayant occasionné 1890 hectares de dégâts. Un bilan somme toute moins sinistre que celui enregistré cette année.
Tous les feux de forêts qui se sont déclarés ces deux derniers jours, ont été faut-il le signaler, maîtrisés aux premières heures de la journée d’hier.
D. S.