Après les appels au soutien : Large mobilisation pour la relaxe des prévenus

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C’est le cas de le dire pour la maison des droits de l’homme et du citoyen de Tizi Ouzou qui a dénoncé dans un communiqué rendu public avant-hier, un “chef d’inculpation tiré d’une fausse application de l’article 144 bis alinéa 2 du code pénal”. La LADDH, bureau de Tizi Ouzou, souligne la “récurrence de cette dérive sur différents points du territoire national, signe d’une théocratisation rampante de la justice et, qui ternit gravement l’image de notre pays devant l’opinion internationale”.

L’affaire des non-jeûneurs de Aïn El Hammam ne cesse de susciter une vive réaction au sein de la société civile. Les deux mis en cause pour non observation du jeûne lors du mois de carême, Hocine H., 47 ans, Saïd F., 34 ans, comparaîtront aujourd’hui, devant le tribunal correction de Aïn El Hammam dans un procès qui attirera, certainement, beaucoup de monde. L’affaire remonte au 12 août, dernier lorsque deux policiers ont procédé à l’interpellation et à l’arrestation de deux citoyens au centre-ville de Ain El Hammam pour avoir  » oser  » déjeuner au regard et au su de tous. Depuis, l’affaire semble prendre une autre dimension dépassant les frontières du pays dans de sens où des organisation non gouvernementales nationale et internationale se mobilisent pour demander l’acquittement des deux citoyens. C’est le cas de le dire pour la maison des droits de l’homme et du citoyen de Tizi Ouzou qui a dénoncé dans un communiqué rendu public avant-hier, un “chef d’inculpation tiré d’une fausse application de l’article 144 bis alinéa 2 du code pénal”. La LADDH, bureau de Tizi Ouzou, souligne la “récurrence de cette dérive sur différents points du territoire national, signe d’une théocratisation rampante de la justice et, qui ternit gravement l’image de notre pays devant l’opinion internationale”. La LADDH relève, dans son communiqué le caractère “schizophrène” qui consiste à “afficher la déclaration universelle des droits de l’homme dans les commissariats et faire requérir les parquetiers de la République contre des citoyens pour non soumission au monolithisme religieux», et de préciser qu’aucune loi ne doit être évoquée qu’à titre supplétoire dans des situations lacunaires de vide juridique du droit algérien. Le bureau de la ligue algérienne des droits de l’homme à Tizi Ouzou demande à cet effet, que soit mis fin à ces “procédures illégales au regard du droit positif algérien et aux conventions internationales opposables à l’Algérie.” Plusieurs organisations non gouvernementales et tissus associatifs ainsi que des segments de la société civile ont appelé à un rassemblement de solidarité pour aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Ain El Hammam, il faut préciser que de toute la classe politique, seul le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, MAK, a réagi à travers une déclaration où il a manifeste sa pleine solidarité avec toutes les personnes arrêtées pour le même délit de conscience, à Aïn El Hammam, Ighzer Amokrane ou à Bouira. “En soutien à MM. Hocine Hocini et Salem Fellak, le MAK appelle à une très large mobilisation le mardi 21 septembre 2010 à Asqif (Aïn El Hammam-Ex-Michelet)”. Le M.AK a dénoncé à l’occasion, les intimidations et l’arbitraire dont ont été victimes les prévenus.

A. Z.

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