Eclairage : L’horreur !

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La bête immonde a encore frappé hier matin, à Bordj Menaiel, en plein centre -ville, faisant le deuil de trois familles dont celles des deux policiers et un civil.

Cet attentat de survie qui allonge la liste macabre est, de facto, la preuve, encore une, que le terrorisme islamiste est en train de se consumer. Tous ceux qui ont connu cette région durant les années rouges sont unanimes, sur au moins le fait, que le sécurité s’est réinstallée, la vie a repris ses droits et les citoyens leurs habitudes. Mais, pour ne pas s’avouer vaincus, les quelques résidus qui continuent à croire qu’ils détiennent encore le pouvoir de traquer les citoyens se hasardent à accomplir cette lâche et vile besogne qui est celle de faire couler le sang des innocents.

Que ce soit à Bordj Menaiel ou ailleurs, les terroristes islamistes procèdent de la même manière et acculés par les mêmes forces. Les hypothèses les moins soupçonnables de luttes antiterroristes primaires sont bien forcées de le reconnaître : les choses ne vont pas fort pour les sanguinaires. Ce ne sont que couvertures sur fin de règne. Les flux de redditions, les luttes intestines, le déséquilibre des forces face aux forces de l’ANP font que la fin du terrorisme n’est plus une vue de l’esprit mais bel et bien une réalité reconnue même par ceux qui étaient logés aux premières lignes de cette nébuleuse. Sur un autre point aussi important, le soutien dont ces tristes illuminés jouissaient, s’est effrité depuis que les habitants des hameaux reculés, par la doctrine ou par l’épée, ont vite compris, parfois à leur dépend, que ceux qui leur promettaient le paradis en échange de leur accointance, n’ont ni la prophétie y afférente et encore moins l’envergure de leurs titres. L’attentat à la bombe d’hier matin, dans cette ville, qui peine encore à se reconstruire, est, disons-le, des plus inquiétants quand on sait que les islamistes terroristes, faute de pouvoir aller au bout de leurs idéaux macabres, se sont pour la pluspart reconvertis en bandits de grands chemins, rackettant les automobilistes, attaquant les postes et les banques et soutirant tout ce qui est de valeur à des citoyens. Or l’attentat d’hier matin, ne présente pas ce même profil, d’où cet inquiétant retour des attentats à la bombe.

Ferhat Zafane

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