Les parlementaires signataires de la délégation menée par la figure de proue du mouvement écologiste et leader “d’Europe écologie” José Bové ont décidé d’interpeller l’Union européenne, pour “protester” contre les accusations portées contre des jeunes pour le simple fait d’appartenir à une religion donnée. Les dix premiers signataires de la déclaration que sont François Alfonsi, Frieda Brepoels, José Bové Nicole Kiil-Nielsen, Jean-Paul Besset, Bart Staes, Jean-Luc Bennahmias, Oriol Junqueras, Jill Evans et Isabelle Durant, demandent, à ce sujet “aux autorités européennes, conformément à l’accord euro-méditerranéen du 18 juillet 2005, signé par l’Algérie, de rappeler aux autorités algériennes leur engagement à “respecter les principes démocratiques et les droits fondamentaux”.
Le dernier procès intenté contre les deux citoyens de la région de Aïn El Hammam, accusés d’atteinte à l’un des préceptes de l’islam, le jeûne en l’occurrence, ne cesse de soulever des réactions et l’indignation sur le plan international. C’est que l’affaire a, plus que jamais, dépassé nos frontières, puisque des organisations et institutions importantes à l’image du Parlement européen, dénonce, ce qu’il qualifie, d’atteinte à la liberté de conscience. Avant-hier, c’est un groupe de dix députés européens, qui a signé une déclaration dans laquelle ils expriment leur “inquiétude” quant à la situation en terre kabyle. Les parlementaires signataires de la délégation menée par la figure de proue du mouvement écologiste et leader “d’Europe écologie” José Bové ont décidé d’interpeller l’Union européenne, pour “protester” contre les accusations portées contre des jeunes pour le simple fait d’appartenir à une religion donnée.
Les dix premiers signataires de la déclaration que sont François Alfonsi, Frieda Brepoels, José Bové Nicole Kiil-Nielsen, Jean-Paul Besset, Bart Staes, Jean-Luc Bennahmias, Oriol Junqueras, Jill Evans et Isabelle Durant, demandent, à ce sujet “aux autorités européennes, conformément à l’accord euro-méditerranéen du 18 juillet 2005, signé par l’Algérie, de rappeler aux autorités algériennes leur engagement à “respecter les principes démocratiques et les droits fondamentaux”. Il faut dire que toutes ces réactions soulevées par l’affaire des non-jeûneurs de Aïn El Hammam, sur le plan international, étaient prévisibles en ce sens que le déroulement du procès mais surtout l’arrestation des deux jeunes à l’ex Michelet au motif de non-respect du jeûne avaient soulevé un tollé médiatique. L’on voudra pour preuve la solidarité de la population qui s’est déplacée en nombre au centre-ville de AÏn El Hammam pour participer au sit-in organisé devant le tribunal correctionnel de cette ville en soutien au deux jeunes qui comparaissaient le 22 septembre dernier. Les dix Euro-deputés ajoutent dans leurs missive : “Les députés européens soussignés François Alfonsi, Frieda Brepoels, José Bové Nicole Kiil-Nielsen, Jean-Paul Besset, Bart Staes, Jean-Luc Bennahmias, Oriol Junqueras, Jill Evans et Isabelle Durant sensibles à la situation des populations berbères/amazighs d’Afrique du Nord, condamnent les procès actuellement en cours en Kabylie en vue de la “normalisation” d’un territoire aux traditions ancestrales de tolérance religieuse. C’est donc une situation très gênante pour l’Algérie sur le plan diplomatique, qui l’obligera à gérer un dossier, qui peut encore avoir beaucoup de rebondissement.
Quand un procès en cache un autre
Le MAK dit, à travers un communiqué rendu public avant-hier, à solliciter les institutions européennes pour la solidarité avec ces jeunes kabyles et pour l’arrêt de l’inquisition. Le tribunal de Aïn El Hammam a mis, rappelle-t-on, a mis le procès des deux non-jeûneurs en délibéré ; le verdict sera rendu le 5 octobre prochain. A Ighzer Amokrane, dans la wilaya de Béjaïa, onze autres personnes devront eux aussi comparaître le huit novembre prochain pour non-respect du jeûne durant le mois de Ramadan passé alors que quatre jeunes de Larbaâ Nath Irathen comparaîtront aujourd’hui devant le tribunal pour le chef d’inculpation “d’exercice d’un culte de manière illicite”. Des voix ce sont élevées ces derniers jours pour dénoncer la “cabale” judiciaire contre des jeunes qui n’ont comme tort que le simple fait de “prendre un petit sandwich” au quatrième étage d’un bâtiment en chantier à Aïn El Hammam. A quoi répond cette logique ? Karim Tabou, premier secrétaire national du FFS a indiqué hier lors de son meeting à Tizi Ouzou que le “pouvoir veut détourner les citoyens de leurs problèmes réels, de la crise politique qui range le pays. L’Algérie n’a pas de problème ethnique, religieux ou de minorité l’Algérie a un problème politique !” martèlera-t-il devant les militants et sympathisants du plus vieux parti de l’opposition en Algérie. Cependant, alors que les réactions sur le plan international ne cessent de prendre de l’ampleur, notre classe se mue dans un silence accablant. alors que les événements de la mosquée d’Aghribs avaient soulevé des réactions en cascades, des partis des deux mouvances démocratique et islamiste, ce qui se passe à Aïn El Hammam ou Ighzer Amokrane ne semblent guère inquiéter nos politiques. Pourquoi quel raison ? Les observateurs de la scène politique nationale n’arrivent pas à comprendre ce silence et l’absence de réactions publiques sur un problème, qui soulève beaucoup d’interrogations sur ses tenants et aboutissants et dont les rebondissements prochains y apporteront certainement des réponses ou du moins une partie.
A. Z.