On refuse l’enregistrement du décès de son fils / Le calvaire d’un citoyen de Beni Douala

Partager

La bureaucratie fait encore des siennes dans la wilaya de Tizi Ouzou. La victime, cette fois, n’est autre qu’un père de famille, de la commune de Beni Douala, qui a vu son enfant mourir, il y a à peine quelques jours.

Pour enregistrer le décès de ce dernier, ce malheureux père trouve toutes les peines du monde.

Et pour cause, deux APC refusent de satisfaire sa demande. Il s’agit de l’APC de Beni Douala et celle de Beni Zmenzer.

« Au niveau des deux mairies, on me dit que cela ne relève pas de leurs prérogatives, du fait que mon fils est mort dans un territoire autre que celui de ces communes », nous dit ce père de famille que nous avons reçu dans notre bureau. Visiblement, à bout de nerfs, celui-ci affirme qu’il ne sait plus à quel saint se vouer.

Pourtant, soutient-il, « j’ai présenté toutes les pièces justificatives attestant la mort de mon fils ».

Son fils, M.K, 24 ans, en l’occurrence, s’est donné la mort, mardi dernier, au niveau du lieu-dit Iabdhelathen, dans le village de Taguemount Oukerrouche, relevant territorialement de la commune de Beni Douala.

Ainsi, après près d’une semaine de cette disparition tragique, la mort de cet enfant n’est toujours pas enregistrée, accentuant, du coup, les malheurs de son père, qui précise que le défunt est né dans la commune de Beni Zmenzer.

« Franchement je ne sais plus où donner de la tête. Les deux APC se rejettent la responsabilité pour enregistrer le décès », dit-il.

« Le hic dans cette affaire, c’est que l’APC de Beni Douala a renié l’appartenance du lieu du décès et de l’enterrement de mon fils au territoire de la commune », s’écria le père, estimant que cela relève d’une insulte pour tous les habitants du hameau d’Iabdhelathen, qui sont, dit-il, partie intégrante de la commune de Beni Douala.

Le plaignant, qui n’est pas au bout de ses peines à cause de ce problème, espère un dénouement rapide afin de faire le deuil de son fils.

M. O. B.

Partager