Dans le même ordre d’idée, M. Boukherissa Kheiredine, a déploré le fléchissement d’un pouvoir qui se veut réconciliateur, alors qu’il plie l’échine devant l’ex-empire colonial. Ce geste irresponsable est le pire cadeau de l’Aïd que l’APN puisse offrir selon M. Boukherissa à un peuple avide de vérité et en permanente expectative d’un signe probant d’une réelle indépendance.
“Le projet de loi portant sur la criminalisation du colonialisme n’est pas inscrit à l’ordre du jour de la session actuelle ni probablement pour la session qui suit’’ a laissé entendre, l’invité de la Radio nationale, le président de l’APN, Abdelaziz Ziari. Une décision qui a provoqué le tollé de la Fondation du 8 mai, qui l’a qualifié de‘’scandaleux et honteux’’.
Scandaleux pour les propos avancés par le président de l’Assemblée populaire nationale, exprimant clairement une tentative avérée d’enterrer une revendication légitime soutenue par tout un peuple et exprimée dans un projet de loi incriminant le colonialisme déposée par plus de d’une centaine de députés, a rappelé ladite fondation au président de l’APN, Abdelaziz Ziari. Et d’ajouter : “Honteux pour avoir encore une fois blessé la mémoire collective et le manquement au devoir envers tout un peuple, en sus, il fait montre d’incapacité et d’un manque de courage flagrant’’. Par ailleurs, il est vrai que, depuis l’annonce de ce projet de loi et des réactions suscitées en France, notamment les dérives de Bernard Kouchner, beaucoup de choses se sont faites, souvent dans la discrétion. Dans le même ordre d’idée, M. Boukherissa Kheiredine, a déploré le fléchissement d’un pouvoir qui se veut réconciliateur, alors qu’il plie l’échine devant l’ex-empire colonial. Ce geste irresponsable est le pire cadeau de l’Aïd que l’APN puisse offrir selon M. Boukherissa à un peuple avide de vérité et en permanente expectative d’un signe probant d’une réelle indépendance.
Devant cette situation déplorable, la Fondation du 8 Mai 1945, exige de savoir toute la vérité sur ce revirement indigne et spectaculaire, étant donné que la mémoire de nos martyrs est bafouée. D’autre part, le collectif des associations, des partis politiques, ainsi que toute la famille révolutionnaire, qui ont adhéré et soutiennent l’initiative de concrétisation de ce projet historique sont déçus et s’indignent devant les propos du président de l’APN. Ce dernier rappelons-le, a reporté aux calendes grecques la loi incriminant le colonialisme. En outre, les propos du président du Parlement qualifiés également par le collectif des associations soutenant le projet de loi, comme un souffle dans le brasier, non encore éteint de la décennie noire, et à quelques jours seulement de la célébration de 5e anniversaire de la réconciliation nationale. Une décision qui fragilise ainsi les institutions et l’Etat en général, face à une confiance chèrement acquise de la plèbe. De l’avis de tous, cette Assemblée mérite d’être dissoute. Et pour cause, cette assemblée cumule, à elle seule, le record des inepties et de bêtises. Cependant, ce report ‘’injustifié’’ qui a reçu l’examen du gouvernement, est une atteinte, poursuit le collectif de la Fondation du 8 Mai, aux règles constitutionnelles qui régissent le fonctionnement du Parlement.’’ Le président de l’APN n’a pas l’autorité ni le pouvoir de prendre des décisions de cette envergure à sa guise. Abordant la France, qui a rappelons-le, a fini par désigner un “Monsieur Algérie” en la personne de l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, cette dernière ne s’est pas encombré d’argumentaires, ni de raisons diplomatiques pour exprimer sa xénophobie ou légiférer en toute quiétude. Son président de l’assemblée ne s’est pas justifié ni mesuré la sensibilité des officiels algériens et encore moins son peuple, quand la loi du 23 février 2005 a été votée, a rappelé ledit collectif. “Malheureusement du côté algérien, le tapis rouge est mis pour les accueillir et le pavé est nettoyé” déplorent-ils.
Y. Maouchi