Le village Ilyiten dans la commune de Saharidj, à quelque 20 kilomètres au nord de M’chedallah, est sur le point de sortir d’un enclavement qui l’a fortement pénalisé. En effet, ce bourg situé au pied de Djurdjura a vu la grande majorité de ses habitants mettre la clé sous le paillasson pour aller s’installer ailleurs, à la recherche de plus de commodités. Et pour mettre un terme à cet exode rural massif, l’idée du désenclavement de ce village restée en gestation depuis la fin des années 90 vient d’être mise en application puisque un projet de réalisation d’une route reliant Ilyiten au CW98 est en chantier.
Cet exploit venu à point nommé constitue une délivrance, que ce soit pour les villageois que pour ceux qui se sont installés ailleurs, ce qui leur permettra inéluctablement de se rendre » chez eux » en un temps court plutôt que de faire tout un détour via M’chedallah.
De son côté le comité de cedit village a, en guise de reconnaissance et de gratitude à tous ceux qui ont contribué dans les démarches d’acquisition de ce projet, organisé à la fin de la semaine écoulée, une réception en l’honneur de quelques élus et autres personnalités au sein du village. D’une pierre deux coups. Le Comité a d’abord remercié ses hôtes pour tous les efforts consentis jusqu’à l’aboutissement de leur doléance puis n’a pas omis de leur faire part de certaines insuffisances qu’il souhaite voir prises en compte pour une meilleure réalisation de ce projet de désenclavement. Pour être explicites, les délégués du village ont émis le vœu d’inscrire une tranche supplémentaire à ce réseau estimée à près d’un kilomètre, car selon eux » Cette distance non incluse dans le projet risque d’avoir des incidences négatives en raison de l’exguité du tronçon déjà existant et de sa sinuosité. » En réponse à cette demande, K.Khedis en sa qualité de président de l’APC d’El-Adjiba intervient pour dire : » D’abord, je suis ému par cet accueil que vous nous avez réservé. Notre contribution n’est en fait qu’un devoir envers une population qui a tant souffert. Je remercie au passage le wali de Bouira qui a prêté une oreille attentive à cette doléance. Puis, je ne peux m’engager officiellement aujourd’hui devant vous car, territorialement parlant, le projet dépend actuellement de la municipalité de Saharidj. Cependant, je ne lésinerai pas sur les efforts pour prendre attache avec qui de droit pour appuyer votre demande. Vos préoccupations sont également les miennes, je serai toujours à l’écoute et à la disposition des villageois. » Lui emboîtant le pas, D.Hamou, vice-président de l’APW de Bouira enchaîne dans le même ordre d’idées pour dire : » J’ai affiché ma disponibilité à vous aider dans la concrétisation de ce projet. Dieu merci, nous sommes tous parvenus à réaliser notre objectif, et ce n’est qu’un devoir pour moi. Je réitère mon engagement pour vous dire aujourd’hui que je suis encore disponible pour engager ensemble des démarches et vous accompagner dans vos différentes missions. » La délégation a été conviée à partager avec les villageois un repas purement traditionnel.
Amazigh A.