Certes, chacun est libre de laisser exploser sa joie mais les familles visitées par la mort ont le droit aussi de faire le deuil dans le calme et des conditions appropriés et qu’il est du devoir de l’environnement social immédiat de respecter leur douleur et la partager. Ne dit-on pas que » la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » ? L’une des valeurs sociales et de devoir citoyen transformée par l’incivisme galopant en un slogan creux Un état de fait devant lequel restent muets ceux qui brandissent » la yadjouz » à tout bout de champ, auquel s’ajoute un silence assourdissant des pouvoirs publics même quand ce genre de dépassement prend les formes d’une intolérable et terrible nuisance publique et une atteinte à la quiétude de la cité une agression aux mœurs.
C’est tout le monde qui en parle et affiche une muette réprobation, mais personne n’ose franchir le pas et hausser le ton pour mettre le holà à la dépravation qui gagne une société en nette régression en matière de valeurs sociales et de civisme.
On aurait assisté durant toute la saison estivale à des dérapages et des dépassements scandaleux d’une société qui perd l’un après l’autre ses repères ancestraux
En effet il est fréquent d’assister avec effarement à deux cortèges qui se croisent à vitesse réduite, l’un funèbre, silencieux emprunt de douleur et de tristesse, l’autre nuptial tout en fanfares, joyeux et bruyant à outrance ; il arrive que les deux cortèges soient du même village, ville ou même quartier et que les participants de l’un et l’autre se connaissent bien, ce qui ne fait baisser ni le concert des klaxons, ni les stridents youyou ou la musique à plein décibels
Rien qu’à Saharidj, on a assisté à deux reprises au cours de cette semaine, à ce genre d’intolérable incivisme qui frôle l’agressivité où des fêtards s’en donnent à cœur joie à base de chants, danses et sonos placées au sommet de hauts édifices et lâchées à plein volume dans le même quartier où une famille pleure l’un de ses membres qui venait de rendre l’âme. La joie des uns s’impose honteusement et effrontément à la douleur des autres par un tintamarre sauvage et débridé au point où la voix des imams qui psalmodient le saint coran ou celle des Idhekaren des chants religieux selon le rituel local. La veillée funèbre se retrouve noyée dans la musique robotique et diabolique. Certes chacun est libre de laisser exploser sa joie mais les familles visitées par la mort ont le droit aussi de faire le deuil dans le calme et des conditions appropriés et qu’il est du devoir de l’environnement social immédiat de respecter leur douleur et la partager. Ne dit-on pas que » la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » ? L’une des valeurs sociales et de devoir citoyen transformée par l’incivisme galopant en un slogan creux
Un état de fait devant lequel restent muets ceux qui brandissent » la yadjouz » à tout bout de champs, auquel s’ajoute un silence assourdissant des pouvoirs publics même quand ce genre de dépassement prend les formes d’une intolérable et terrible nuisance publique et une atteinte à la quiétude de la cité une agression aux mœurs.
Une sono lâchée à plein décibels à 02h du matin n’est autre qu’un…tapage nocturne et voie de fait sur la voie publique punis par la loi Et l’on s’étonne encore quand une banale bagarre de gamins dégénère rapidement en affrontements violents entre adultes ; qu’attendre de plus, quand les rapports traditionnels de bon voisinage et la solidarité ancestrale sont foulés au pied et se transforment à cause de ce genre de comportements exerçables, en haine à l’origine de cette naissante agressivité à fleur de peau qui gagne rapidement du terrain. Une agression effrayante des valeurs sociales d’autant plus qu’ils sont de plus en plus rares, les citoyens qui s’élèvent au dessus de ces esprits étroits, mesquins qui résistent à l’envie de la réciprocité et la méthode, oeil pour oeil et dent pour dent
Oulaïd Soualah
