Maâtkas : Le service de l’état civil étouffe

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Le service de l’état civil de la mairie de Maatkas étouffe. Il est chaque jour pris d’assaut par des citoyens en quête de différentes pièces d’état civil. Les rixes et les interminables files d’attente sont monnaie courante. A ce propos, un citoyen venu établir un extrait de naissance n°12 fulminera : «Je suis là depuis huit heures du matin, il est maintenant dix heures et je n’ai pas encore accès au guichet. Il est grand temps de prévoir un nouveau service et un nombre suffisant de fonctionnaires. A la longue, ce service finira par imploser». Pour en savoir davantage, nous avons jugé utile de visiter les lieux. Les employés de ce service nous ont accueilli dans les règles de l’art. Cependant, nous avons tout de suite été frappé par l’exiguïté de l’endroit. Le guichet numéro un n’a pas de bureau. Il est obligé de partager son pseudo bureau avec deux autres collègues et ce n’est pas tout, car ce soi disant bureau sert de passage au reste des employés. Les guichets de l’état civil ne sont pas isolés et permettent un contact direct avec les citoyens. Du coup, le bruit et différents risques sont de mise. C’est à se demander comment font ces agents pour se concentrer sur leur travail. L’un d’eux n’hésitera pas à déclarer : «Il est pratiquement impossible de se concentrer et de faire du bon travail. Non seulement nous n’avons aucune minute de répit mais nous devons aussi supporter les mauvaise humeurs du public, lassé par l’attente». Quant à la piaule, qui fait office de bureau de légalisation, c’est du jamais vu. Pour y entrer ou en sortir, il faut faire de la gymnastique. Comme quoi l’entassement n’est pas l’apanage des tomates. Tous les bureaux que nous avons visités sont exigus et n’offrent aucune aisance aux administrateurs. Ce ne sera certainement pas ceux du bureau de l’inscription des mariages qui nous contrediront. En d’autres termes, il est urgent de remédier à cet état des lieux. Le P/APC que nous avons apostrophé à ce sujet s’explique : «En effet, nos employés exercent dans des conditions difficiles. Nos concitoyens sont également lésés. Nous avons pris conscience de cela. D’ailleurs nous avons décidé de réaliser une extension. L’étude est confiée à un bureau. Nous espérons bénéficier dans le cadre des PCD d’un montant conséquent pour lancer les travaux».

Hocine Taïb

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