L’Université doit revoir sa copie !

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Depuis ce matin, les campus universitaires ont repris leur couleurs et les étudiants leurs habitudes. Les discussions ont du tourner autour des lieux de villégiature, de la débaptisation des universités, copiée selon le modèle français, et pour les plus avertis, ça n’a pas du manquer de soulever les déficiences tant sur le plan des infrastructures que pédagogique.

Avec tous ces tourments viendront se greffer l’histoire de l’adoption du nouveau week-end, la généralisation du système LMD, la grogne des syndicats, la surcharge des classes et des résidences universitaires… C’est dire que cette année la rentrée universitaire ne s’annonce pas de tout repos. Et pour mieux enfoncer le clou, une nouveauté viendra achever la citadelle aux pieds d’argile et qui consiste en l’exigence de la qualité à travers le coup d’envoi de l’opération d’évaluation nationale des établissements universitaires pour  » garantir un enseignement de haut niveau qui réponde à des normes internationales « .

1, 2 millions d’étudiants auront donc à vivre tout au long de cette année cette nouvelle configuration de l’université algérienne.

Si l’on devait se référer aux multiples déclarations émanant des responsables du secteur, l’on est plus qu’abasourdis de savoir que pour une fois cette rentrée se fera sans grabuges, mais il serait bien trop beau d’arriver à contenir toutes ces difficultés à coups de discours creux. Et dans une assemblée presque vide. Ils seront donc 1,2 millions étudiants cette année, parmi eux, 237 543 à découvrir le revers de la médaille des facultés vers lesquelles ils ont été orientés, alors que 186 000 empocheront leurs diplômes. Pour le traditionnel discours d’optimisme, Haraoubia, en personne en a soliloqué plus d’un. Mais entre l’optimisme des uns et la réalité des autres, il existe un fossé que seuls ceux qui veulent cacher le soleil avec un tamis sauront enjamber. La qualité de l’enseignement se vérifie chaque jour chez les nouveaux diplômés d’un système qui ne se soucie ni de la performance, ni de l’avenir de ces jeunes qui continuent à croire, à leurs dépends, que l’université est un gage de réussite. Qu’un diplôme, pour les moins nantis, est l’assurance d’un avenir radieux. Ce qui est totalement faux. Et ce n’est pas ce taxieur, diplômé en médecine qui viendra émettre le moindre veto.

Ferhat Zafane

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