Djoudi Merabet, recteur de l’université de Bgayet : “Nous sommes disposés à aller au-delà des horaires de travail habituels

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La rentrée universitaire a eu lieu officiellement avant-hier, et c’était l’occasion pour la radio Soummam d’inviter le recteur de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, au forum qui s’est tenu dans la matinée de la même journée. Voulant être rassurant, Djoudi Merabet, recteur de l’université a d’emblée précisé que les 4 000 étudiants dont 1 200 en post-graduation seront totalement pris en charge par les 1 300 enseignants permanents que compte l’université tout en rajoutant que celle-ci, dispense 188 spécialités dont 160 en LMD pour 31 000 étudiants et les 28 autres en système classique pour presque 10 000 étudiants. Arguant que son université est la plus africaine des universités algériennes, le recteur avancera le chiffre d’un demi milliers d’étudiants étrangers venus de pas moins de trente trois pays africains.

Ces chiffres, certes, glorifient cette université mais aussi la mettent dans une situation pléthorique du fait que les infrastructures d’accueil ne suivent pas, que ce soit pour les places pédagogiques ou encore et surtout pour l’hébergement. En attendant la réalisation des campus d’El Kseur de 7 000 lits, d’Amizour de 5 000 lits et à long terme du centre universitaire d’Akbou qui commencera selon l’orateur par une vocation agricole, l’université de Bgayet se rabattra sur l’école maritime de Sidi Ali Lebher dont la décision de son affectation provisoire a été retenue. Outre ces insuffisances en matière d’hébergement, le recteur se désolera de la léthargie qui entoure le projet de réalisation de deux cents logements de fonction au profit des enseignants alors que le budget relatif à ce dernier est dans les caisses du trésor public.

Ces manques ne feront que nuire au bien être de la communauté universitaire et qui n’est autre que l’un des quatre piliers fondamentaux autour desquels est urbanisée la qualité de la formation. Toutefois, selon Djoudi Merabet, certaines insuffisances, notamment les places pédagogiques, peuvent être palliés dans l’immédiat en procédant, par exemple, à la dispense de cours au-delà des horaires de travail habituels. En parlant de la mise en place, après une troisième restructuration en dix ans, des huit facultés dont celle du droit et des sciences politiques sera lancée prochainement, l’orateur n’omettra pas de citer le cas de celle de médecine dont les élèves entament, en cette rentrée scolaire, leur quatrième année.

Le CHU étant fonctionnel depuis peu, il est attendu le recrutement de 35 enseignants hospitalo-universitaires dont le concours aura lieu le mois prochain. Enfin, en réponse à une question d’un confrère relative au manque d’encadrement dans le département d’anglais, ce dernier répliquera que c’est un problème national ceci pour la filière des langues et l’université de Bgayet est sur le point de le régler en lançant très prochainement une école doctorale dans le domaine de l’anglais.

En conclusion de son intervention, Djoudi Merabet atténuera les inquiétudes des étudiants de l’ancien système classique en annonçant la mise en place de passerelles pour passer du système classique au système LMD.

A. Gana

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