Contribution…Chadli et le fait Amazigh : “Le négationnisme arabiste et le venin post-octobre 88”

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Comme à ses habitudes et fidèle à sa posture de président dont l’intelligence n’est pas le point fort, Chadli, chassé naturel, revient au galop de la provocation et du révisionnisme digne des anciens tortionnaires de l’OAS. A l’égard de la cause amazighe, il continue à nourrir une haine poussée à son expression la plus vulgaire en avançant, dans une interview accordée à deux chercheurs japonais, des propos à la véracité absente et d’une maladresse insupportable. Ainsi, il réduit le fait Amazigh, à une expression tribale en voie de disparition. Ainsi, il dira que les Algériens, comme tous les autres Nord-Africains, sont Arabo-musulmans et donc appartenant à la souche orientale. Chadli, piètre président et personnage politique jeté à la poubelle de l’Histoire par un peuple qui le vomit, tente de reprendre de poil de la bête en exerçant le sport préféré des militants arabo-islamistes : attaquer la Kabylie pour bénéficier de la sympathie d’une opinion qu’il croit acquise à sa conception de l’identité. Pour ceux qui l’auraient oublié Chadli est ce chargé de mission qui a mis l’Algérie sous tutelle égyptienne, un régime qui a fini par nous insulter et nous vouer aux gémonies. Pour ceux qui ne le savent pas, Chadli est le père de la corruption et des détournements. Pour ceux qui ne le connaissent pas surtout, Chadli est ce président déchu et vite oublié par les Algériens. Les blagues et autres anecdotes colportées à son sujet suffisent pour peindre le portrait d’un Homme politique que les jeunes générations ont la chance de ne pas connaître. Mais au fond, il faut rappeler que les propos de Chadli nous viennent dans un timing bien choisi et ce à un double niveau : premièrement, l’islamisme institutionnel à travers quelques relais de justice et du Haut Conseil Islamique jouent les moralisateurs en Kabylie, une région représentative du fait Amazigh. Deuxièmement, c’est un jour de 5 octobre que ses propos sont révélés à l’opinion, histoire d’ôter tout caractère identitaire à cette halte glorieuse de l’Histoire de l’Algérie et qui, certainement, continuera à tarauder la conscience de ce bouffon complexé. En fait, si conscience il en a. Les Amazighs affectionnent particulièrement un adage : “Ala a yul ig nekren lasel-is” (il n’y a que l’âne qui renie ses origines). Et le propos sied vraiment à ce que nous entendons ces jours-ci

A bon entendeur…

Boukherouf Belkacem,

Universitaire et militant de l’Amazighité

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