Entretien / Djaffar Ali-Mamar, jeune artiste : «Mon rêve est de devenir une célébrité …»

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Jeune, très jeune, puisqu’il n’a que 13 ans, son amour pour la musique et le chant en font cependant un passionné doué qui évoque, non sans la maîtrise du sujet, mais il y va au-delà,; avec des conceptions d’un artiste chevronné. Dans cet entretien qu’il nous a accordé Djaffar souhaite d’abord contribuer à l’enrichissement de la chanson kabyle et à sa sauvegarde. Il évoque des sujets liés surtout à l’art. Cette graine d’artiste saura ne pas décevoir. Entouré d’abord par son père Mourad, poète du groupe Izenzaren Iqvayliyen, et les musiciens du groupe, le petit Djaffar se lance dans une carrière qui ne connaîtra sûrement que du succès.

La Dépêche de Kabylie : Pour commencer, comment es-tu venu à la chanson à un âge aussi précoce ?

Djaffar Ali-Mamar : Avant tout, je tiens à vous remercier de m’avoir donné la chance de m’exprimer sur les colonnes de (votre), notre journal. Pour répondre à votre question, je ne vous cache pas que j’ai toujours évolué dans le milieu artistique, mon père étant parolier et porte-parole du groupe Izenzaren Iqvayliyen, j’ai naturellement pris un intérêt particulier pour la chanson. Il faut dire aussi que j’ai toujours rêvé de devenir chanteur un jour, voilà que c’est fait ! En outre, dans mon entourage, il y’a beaucoup de gens qui m’ont prêté main forte.

Ton père Mourad, par ailleurs pilier du groupe Izenzaren, t’influence-t-il par ses activités artistiques ?

Absolument, j’ai toujours été fasciné par la poésie et le travail de mon père. En lui, je vois une abeille qui survole les chants à la conquête de belles fleurs pour en faire le bon miel qu’est sa poésie. Tout fier et heureux d’être issu d’une famille kabyle digne de ce nom qui a tout fait pour que je devienne ce que je suis aujourd’hui. Cela grâce à mes parents et à tous les membres de ma famille, nos amis et notre entourage.

Quels sont les artistes kabyles qui t’ont marqué ?

Incontestablement, le chantre de la chanson kabyle Dda Matoub Lounes qui demeure un éternel symbole, mais aussi, Dda Ferhat Izenzaghen, Idir, Zayen, Oulahlou… Comment pourrais-je citer cette pléiade aussi riche de la chanson kabyle tel que : Kamal Hemmadi (de mon village), Medjahed Hamid, Aït Menguelet, Farid Ferragui, Boualem Boukacem, Rahim, Djidji, Aldjia, Ideflawen, Abranis, Tagrawla, Boualem Chaker ainsi que tous les chanteurs que j’aime écouter. En d’autres termes, j’apprécie toute la chanson kabyle tout en espérant être à la hauteur de contribuer à sa promotion.

Quel genre de musique aimes-tu écouter ?

Le moderne dans toutes ses dimensions en général et les styles propres à la chanson kabyle en particulier.

La célébrité est le rêve de tous, comment la conçois-tu ?

Etre célèbre ne doit en aucun cas nous éloigner de la modestie. La célébrité s’acquiert par le sérieux et la persévérance, on ne devient pas célèbre sans public, c’est à ce public qu’on doit respect et considération.

Ton prochain album, ce sera pour quand ?

Mon nouveau produit est actuellement en chantier. En hommage aux militants de la démocratie, aux acteurs du printemps 1980 et aux victimes du printemps noir, l’album sortira d’ici le printemps 2011.

Peut-on avoir plus de détails sur les thèmes ?

Il comprendra huit titres avec une diversité dans la thématique. Parmi les chansons, il y aura plusieurs sujets tel que l’orphelin, la transmission du flambeau (surprise de cet album), le football, les contes kabyles, les us et les traditions kabyles et une chanson dans le style RAP.

Tu interprètes les textes de ton père, es-tu toujours d’accord avec la poésie et la musique du groupe Izenzaren ?

Oui ! Tout à fait d’accord et je fais entièrement confiance à ce groupe d’autant plus que son pilier n’est autre que mon papa. Il est vrai que mon premier album Asirem a été élaboré grâce au groupe Izenzaren, mais le prochain, il y a quatre chansons qui ont sont mon propre produit.

Comment vois-tu ton avenir d’artiste ?

Vu mon entourage, mon encadrement et mes capacités, je m’assume pleinement dans le domaine. Depuis la sortie de mon premier album le 22 juillet 2010, je n’ai cessé de sillonner la Kabylie. Je me suis produit dans 13 galas, cette belle aventure m’a permis de mieux découvrir le milieu artistique. Je ne vois aucune difficulté à m’épanouir et réaliser mon rêve de devenir une célébrité de la chanson kabyle.

Propos recueillis par Mohamed Mouloudj

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