Quand le ministère de l’Intérieur divorce avec les pratiques de Zerhouni

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Daho Ould Kablia n’a pas caché son intention de prononcer “le divorce” avec les pratiques de Zerhouni. Ainsi, le discours engagé par M. Ould Kablia se veut souple et surtout basé sur le dialogue. “Je ne vais surtout pas déclarer la guerre au commerce informel», tenait-il à déclarer, par exemple, pour dire toute son intention d’engager des solutions plutôt beaucoup terre à terre que celles visant uniquement à démontrer l’autorité de l’Etat.

C’était avant-hier, à Djennane El Mithak, que la cérémonie d’installation officielle des nouveaux walis a eu lieu, en présence, bien entendu, de M. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui a animé un point de presse pour la circonstance.

A souligner que le mouvement dans le corps des walis de cette année reste le plus important depuis au moins 2004 et qui coïncide, faut-il aussi le préciser, “avec le début de la mise en œuvre du Plan quinquennal 2010-2014, élaboré par le président de la République», pour ainsi dire, la feuille de route des walis a été donnée par le ministre de l’Intérieur qui a qualifié ce mouvement “de rupture avec le passé”. Sur ce point, faut-il s’attendre à ce que le remplaçant du tout puissant Yazid Zerhouni mettra un terme à la politique engagée par Zerhouni depuis sa nomination à la tête du département de l’Intérieur depuis 1999 ?

Daho Ould Kablia n’a pas caché son intention de prononcer “le divorce” avec les pratiques de Zerhouni. Ainsi, le discours engagé par M. Ould Kablia se veut souple et surtout basé sur le dialogue. “Je ne vais surtout pas déclarer la guerre au commerce informel», tenait-il à déclarer, par exemple, pour dire toute son intention d’engager des solutions plutôt beaucoup terre à terre que celles visant uniquement à démontrer l’autorité de l’Etat.

Expliquant cela par la nécessité “d’absorber l’informel et de le transformer” surtout que cette “activité», concerne des milliers de jeunes. Sur le même sujet, Ould Kablia n’a pas hésité à égratigner Belkhadem à qui, il répond que “le commerce informel n’est pas uniquement cette activité non déclarée aux impôts», mais “même des commerçants exerçant avec papiers en bonne et due forme font, dans l’informel, comme le commerce des cabas”.

Le mouvement n’a pas touché uniquement les walis. Hormis les 28 walis mutés, 12 nouvelles nominations, 8 walis maintenus dans leurs wilayas respectives, 7 cadres promus walis-délégués, 33 SG de wilaya, dont 10 nouvellement promus, le mouvement a touché tous les DRAG, les DAL et les chefs de daïra. A souligner que le ministre de l’Intérieur a indiqué que “215 chefs de daïra mutés, dont 35 nouvellement promus” et “dont l’âge varie entre 35 et 40 ans”.

A propos de la feuille de route tracée par son département, M. Ould Kablia a soutenu que les walis auront, notamment, pour mission “de faire démarrer le Plan quinquennal et de faire face aux échéances électorales de 2012 (législatives et locales) et de 2014 (élection présidentielle)”. Sur le même sujet, il a affirmé que la mission principale des walis “est d’être à l’écoute des citoyens et la prise en charge de ses doléances et de traiter avec la plus grande rigueur, les problèmes ayant une incidence directe sur la vie des citoyens, comme le logement, la sécurité l’environnement, le transport, l’hygiène, la circulation urbaine, les parkings anarchiques, le commerce informel, ainsi que la bureaucratie dans les administrations…”. Il a indiqué par ailleurs que son intervention devant les walis, après la cérémonie d’installation, aura pour but “de présenter la feuille de route de chacun des acteurs conformément aux orientations et directives émises par le président de la République, lors des récentes auditions qu’il l’avait dirigées sur les activités des différents départements ministériels”.

Les problèmes liés essentiellement à l’hygiène, constituent, selon le ministre “une priorité” au côté de la sécurité des personnes et des biens. Sur ce point, M. Ould Kablia a informé que “la Sûreté nationale a engagé une vaste réflexion relative à la lutte contre la criminalité», avec la prise d’ores et déjà d’un certain nombre de décisions pour lutter contre toutes les formes de délinquance et d’insécurité.

M. Mouloudj

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