De nombreux lycéens et collégiens de la localité de Souk El Tenine continuent de se rendre dans leurs établissements en faisant appel, soit aux transporteurs privés, soit à leurs jambes. Hormis les filles auxquelles la commune assure le déplacement, les autres, garçons, n’ont d’autre choix que de compter sur leurs jambes ou de solliciter le privé pour rejoindre les bancs de l’école. Malgré la dotation du parc roulant d’un nouveau minibus de la part du ministère de la solidarité nationale, le compte n’y est toujours pas. Beaucoup de collégiens et de lycéens n’auront sont contraints de solliciter les portefeuilles de leurs parents ou de faire plusieurs kilomètres à pied. Même le lycée que l’on a annoncé pour l’année scolaire en cours demeure toujours en chantier. Son inauguration n’est pas à l’ordre du jour comme promis par certains responsables. Du coup, les garçons de Souk El Tenine continueront d’être scolarisés à Maâtkas distante de quelques kilomètres. A ce propos, un parent de deux lycéens fulminera : «Avec cette période de vache maigre, l’APC peut bien nous aider en assurant le transport aux garçons aussi. Pourquoi dans ce pays on ne pense qu’aux filles ? C’est de la ségrégation, un point c’est tout». Pour plus de précisions, nous avons apostrophé le premier magistrat de la commune qui répondra : «En effet, le ramassage scolaire n’est assuré qu’aux filles. Avec nos trois minibus, nous ne pouvons pas faire plus. Nous souhaitons acquérir davantage de moyens de transport pour toucher tous nos écoliers. Nous demandons aussi aux concernés de pousser l’entreprise en charge de la réalisation du nouveau lycée de souk Souk El Tenine d’accélérer les travaux pour en finir définitivement avec ce genre de tracas». Signalons au passage que des lycéens du village de Tighilt Mahmoud distant de Maâtkas de prés de 5 kilomètres ou d’Agouni Bouffal, déboursent chaque jour 50 DA pour rejoindre leurs lycées. Quant aux fils des pauvres comme disait le célèbre écrivain kabyle, Ils sont contraints de se lever aux aurores et de s’armer de courage pour faire des kilomètres à pied.
Hocine Taib
