Les prémices d’une guerre de leadership sont d’ores et déjà visibles. Pour pas mal d’assemblées, des élus semblent plus que jamais pris dans l’élan des calculs afin d’être à la bonne place au starting-blocks lorsqu’il s’agirait de designer les futures locataires de ces assemblées.
Le maire de Aïn Zaouïa, élu sur la liste du Front des Forces Socialistes, annonce sa démission de son parti. Deux élus du Front de Libération National quittent l’Exécutif communal de Aïn El Hammam.
A moins de deux ans de la fin du mandat, l’agitation gagne les assemblées communales et les coups bas et autres repositionnements ne font, apparemment, que commencer.
Les prémices d’une guerre de leadership sont d’ores et déjà visibles.
Pour pas mal d’assemblées, des élus semblent plus que jamais pris dans l’élan des calculs afin d’être à la bonne place au starting-blocks lorsqu’il s’agirait de designer les futures locataires de ces assemblées.
L’on a, d’ailleurs, constaté un incroyable revirement dans les positions adoptées par certains “acteurs” et militants politiques qui, deux années durant, se sont inscrits dans une démarche diamétralement opposée à leurs directions politiques respectives mais qui sont revenus à de “meilleurs sentiments” ces dernières semaines, histoire de prendre sa place parmi les favoris du “maître” des lieux et s’assurer ainsi de figurer en bonne position dans les listes électorales quitte à lâcher “un peu” de sa dignité et se rendre à l’évidence que son sort est “étroitement” lié à l’appréciation du chef. Avant-hier, c’est le maire de Aïn Zaouïa élus sur la liste du FFS, qui a jeté l’éponge en annonçant sa démission des rangs de son parti. Il faut dire que cette démission n’a guère surpris puisque le divorce entre le maire et sa formation politique a été consommé il y a de cela plusieurs mois.
Le réaménagement de l’Exécutif communal après le blocage de l’assemblée n’a pas été du goût de la section locale du parti d’Aït Ahmed, qui n’a pas apprécié la “démarche unilatérale du président de l’Apc” ayant choisi de faire appel à deux élus du parti de Belkhadem, pour figurer dans le nouvel Exécutif communal. “J’ai été victime d’une mise à l’écart par la section FFS de Aïn Zaouïa juste après l’installation du nouveau exécutif communal. Ce réaménagement n’a pas été du goût des militants alors que ma démarche était justifiée uniquement par ma volonté de mettre fin à la situation de blocage au sein de notre APC. Le FFS m’a lâché depuis.”
Et d’indiquer : “La cohabitation avec les élus du FLN était la seule issue pour l’assemblée afin d’éviter le blocage. Nous avons agi dans l’intérêt de la population», nous déclare M. Zebouche, président de l’APC de Aïn Zaouïa à propos des raisons de sa démission qu’il n’a pas évoques dans sa lettre adressée au premier responsable de la direction nationale du FFS. Ce dernier a justement qualifié l’annonce de la démission du maire de Aïn Zaouïa des rangs du parti d’Aït Ahmed d’acte “irresponsable” et “d’irréfléchi” surtout que cela coïncide avec la commémoration de l’assassinat de Rabah Aissat, ex-P/APW de Tizi Ouzou. “C’est dommage qu’un maire adresse sa lettre de démission au secrétariat national à la veille de la commémoration de l’assassinat de Rabah Aissat. C’est un acte irréfléchi et irresponsable», a déclaré le premier secrétaire national du FF, lors d’une prise de parole en marge de la cérémonie commémorative de l’assassinat de feu Aïssat.
Sur ce sujet, le maire de Aïn Zaouïa dément la déclaration de son désormais ex-responsable politique que le fait d’annoncer sa démission en ce moment précis est le simple fait du “hasard”. Autre démission, celle des deux élus du front de Libération Nationale au sein de l’APC de Aïn El Hemmam qui ont annoncé leur retrait de l’Exécutif communal. “après près de trois ans de participation dans la gestion de l’Assemblée populaire communale (APC) où nos élus ont contribué positivement pour améliorer le quotidien du citoyen et permettre une gestion saine et transparente de la collectivité considérons que les conditions politiques actuelles au sein de l’Exécutif communal ne sont plus réunies pour assurer la continuité il a été décidé d’un commun accord avec les élus le retrait de l’Exécutif communal de Aïn El Hammam», déclarent les deux élus démissionnaires.
C’est donc une “nouvelle étape” qu’entament les assemblées élues à Tizi Ouzou sur le plan politique. Une nouvelle configuration qui présage, dans de nombreux cas, d’une instabilité politique et de manœuvres pour éliminer les concurrents parmi les candidats potentiels. 2012 pointent son nez, la crainte de perdre les privilèges du poste hanterait, déjà des élus contraints à faire jouer le clanisme et les vraies fausses manœuvres pour anticiper une quelconque volonté de les écarter des listes. En attendant, la population n’a pas encore le temps de faire le bilan des mandats et le travail accompli par les élus, la crise du lait, l’érosion du pouvoir d’achat, les incommensurables procès et autres contraintes de la vie quotidienne sont passés par là reléguant ces luttes intestines au sein des assemblées élues au second plan où peut être bien plus !
Omar Zeghni