Regard : Une bronzette sur le… sabre chaud

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Décidément, les rues mal éclairées, les sous-bois et les zones à haut risque ne sont pas l’apanage du règne de la terreur. Le citoyen peut à tout moment et en tout lieu être agressé sans espérer qu’on vienne à son secours. Le cas de ce quidam, accompagné de sa petite famille, sorti prendre l’air au Cap Carbone, est des plus illustratifs de ce que l’on peut prendre comme risque.

En effet, en s’y rendant, il était loin de penser qu’il allait tomber dans un guet- à -pens digne des séries policières. Et les techniques utilisées à leurs fins dénotent d’une stratégie fomentée et laborieusement calculée afin de s’assurer sa réussite.

Un lieu comme celui-ci, digne d’être protégé et sécurisé est laissé à l’abandon.

Et comme la nature à horreur du vide, ces coins de villégiatures, sont par ricochet, infestés par les bandes de malfrats, prêtes à tout pour parvenir à leurs fins.

Cela va de l’usage des armes blanches, au viol en passant par tout ce qui permet, par la force, de nuire à autrui. En réalité les agissements de ces hors la loi sont signalés un peu partout là où la vigilance de ceux sensés y veiller connaît un relâchement, mais que cela se déroule dans ces lieux figurants sur la carte touristique de la capitale des Hammadides est un sacrilège qui porte nuisance à toute initiative tendant à faire ressusciter le tourisme.

Il ne suffit pas de construire des hôtels et placer des transats sous les palmiers pour faire la promotion de la destination Algérie. Ces derniers, soucieux de trouver un coin de repos au soleil, n’ont pas à rejoindre leurs chambres, de crainte d’être soulagés de leurs appareils photos et autre objet de convoitise.

C’est pour cela que les pays voisins, de loin moins nantis en richesses naturelles, ont compris que sans la sécurité il n’y a point de tourisme.

Chez nous, même le Sahara, pourtant notoirement connu comme espace désertique, n’attire plus grand monde, à l’exception de quelques touristes téméraires qui aiment, joindre l’adrénaline au méchoui à la braise. Apres tout, à chacun ses phantasmes …

D’ailleurs, contrairement aux pays ou le tourisme est une source non négligeable de devises, le passage de quelques touristes y compris dans la capitale, attire le regard insistant des badauds ne s’expliquant pas l’initiative de ces derniers quand au choix de cette destination. C’est à croire que les rues sont des coupe-gorge et les forêts des lieux de sépulture pour tous ceux qui s’y aventurent.

En définitive, ce qui se déroule, au vu et au su de tous dans cette belle contrée de Béjaia, n’est pas unique. Mais que ceux chargés de louer les mérites de la destination Algérie sont interpellés pour savoir que les forêts, le sable fin et chaud des plages et autres paysages ne suffisent pas pour voir les contingents de touristes affluer vers nous.

Et tant que l’insécurité règne en maître dans ces lieux sensés être protégés, il est inutile d’espérer faire du tourisme, une richesse hors hydrocarbure, comme largement galvaudé par ceux qui ignorent que les rues d’Alger deviennent le royaume des malfrats, une fois la nuit tombée.

Ferhat Zafane

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