Ils menacent de durcir le ton le 3 novembre prochain : Colère des non-voyants à Tizi Ouzou

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L’action du mercredi dernier, n’est guère la première du genre pour cette catégorie. Un sit-in a été déjà tenu devant le siège de la wilaya, le mois de mars dernier. Il faut dire que la fermeture de l’unité de production de balais de Tizi Ouzou, a aggravé la situation sociale de ceux, parmi cette frange, qui ont été contraints, depuis, au chômage.

L’union des mal voyants de la wilaya de Tizi Ouzou, relevant de l’Organisation nationale des non-voyants revient, encore une fois, à la charge pour faire valoir ses revendications.

Avant-hier, les adhérents de l’association ont organisé pour la seconde fois, une marche vers le siège de la wilaya, suivie d’un rassemblement de protestation durant lequel, ils ont souhaité être reçus par le premier magistrat de la wilaya, pour lui soumettre les doléances de cette catégorie sociale défavorisée mais n’a pu se réaliser. « Nous avons été reçus par un représentant du wali. Ce dernier, nous a donné l’impression de ne rien savoir sur le dossier. Il nous affirmera d’ailleurs, qu’il ne pouvait prendre aucun engagement », nous fera savoir le président de l’union des mal et non-voyants de Tizi ouzou, M. Chakri en l’occurence qui nous indiquera que le responsable en question s’est engagé sur le principe d’une réunion avec le premier magistrat de la wilaya.

Des revendications que le représentant de l’union des mal voyants dit soulever pour la énième fois. « Nous n’avons pas encore reçu de reponse de la part des autorités malgré l’urgence et la nécessité de réagir face à la précarité et la fragilité de notre situation sociale », ajoutera le représentant des mal voyants en colère. L’action du mercredi dernier, n’est guère la première du genre pour cette catégorie. Un sit-in a été déjà tenu devant le siège de la wilaya, le mois de mars dernier. Il faut dire que la fermeture de l’unité de production de balais de Tizi Ouzou, a aggravé la situation sociale de ceux, parmi cette frange, qui ont été contraints, depuis, au chômage. Les 29 travailleurs de cette unité demandent aujourd’hui, aux autorités locales d’être  » réhabilités  » dans leurs droits à travers la  » récupération  » des locaux de l’ex Enabros. Les employés de l’EPIH souhaitent dans ce sens pouvoir bénéficier des locaux pour relancer la production, ce qui est, à leurs yeux, possible avec la contribution de l’Etat qui devra mettre les mains à la poche pour aider cette catégorie marginalisée.

L’un des contraintes qui a sérieusement influencé le rendement de cette unité qui a fait vivre, des années durant, des dizaines de familles de non-voyants réside dans les difficultés rencontrés pour la commercialisation du produit face à un marché qui s’est libéralisé et une féroce concurrence du produit étranger nous déclarent certains. Pour illustrer, cet état de fait, un des travailleurs enchaînera.  » il est anormal de constater que l’Etat a consacré d’importants programmes de redressement en faveur de certaines entreprises économiques qui ont bénéficié de plusieurs largesses, alors que la nôtre, pourtant destinée à des handicapés dans le besoin, a été liquidée sans pour autant donner la chance aux travailleurs de la reprendre ou, au moins, les faire bénéficier des locaux de l’entreprise », s’indigne un membre de l’union des mal voyants de Tizi Ouzou contacté par nos soins. Il faut signaler dans ce sillage, que les locaux de l’EPIH de Tizi Ouzou et Boghni ont été récupérés par la direction de l’action. Autres revendications de ladite association, l’aménagement des espaces spécifiques à cette catégorie. « Les trottoirs de la ville de Tizi Ouzou ne sont pas adaptés pour les citoyens, que dire alors de notre cas. Il n’y a pratiquement pas d’espaces aménagés pour notre catégorie. Il est quasiment impossible de circuler, seul, dans les rues de la ville des Genêts. Les autorités en charge des plans d’urbanisme et d’aménagement doivent avoir une pensée pour nos souffrances au quotidien », déclare un autre membre de cette frange. L’union des mal voyants de Tizi Ouzou souhaite également la titularisation des jeunes aveugle diplômés et en poste à l’école des jeunes aveugles de Boukhalfa « il est désolant de voir des jeunes aveugles pourtant diplômés réduit au chômage après deux ans de travail en pré emploi. Nous demandons la titularisation des ces jeunes dans leurs postes comme enseignants à l’EJA de Boukhalfa », nous dira le président de l’union des non-voyants. Pour ce dernier, la situation de cette frange est « alarmante » et appelle une « urgente intervention » de la part des autorités concernées.

À défaut, l’association menace de durcir le ton et mobiliser ses 3700 adhérents pour une manifestation de rue le 3 novembre prochain « notre action ébauchera une réelle dynamique de contestation des mal et non-voyants à l’échelle nationale parce que la situation est vraiment insupportable ! » conclut M. Chakri.

A. Z.

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