Le changement climatique intervenu lors des dernières quarante-huit heures a été une délivrance, voire une bouée de sauvetage pour les citoyens de la commune d’El-Adjiba. En effet, cette dernière, connue pour sa vocation agricole s’est retrouvée ces derniers jours sous la menace d’une aridité à même de compromettre la saison oléicole. Selon les dires de quelques agriculteurs interrogés, les oliveraies qui s’étendent sur une très large superficie commencent sérieusement à donner les signes avant-coureurs d’une sécheresse et ce, par le changement précoce de la couleur du fruit devenu noir avant terme. Ajouter à cela l’état des feuilles de branches qui prennent d’ores et déjà une forme cylindrique qui est tout à fait synonyme d’une saison à moindre rendement. Cependant, et selon ces mêmes interlocuteurs, l’espoir ne s’est pas encore envolé car ces premières pluies pourront sans aucun doute changer le cours de la situation et par ricochet apporter des changements positifs tant attendus par les paysans. S’appuyant sur leur propre expérience, ces personnes interrogées nous apprennent que l’olivier, tout comme le blé reprend vie dès les premières gouttes d’eau qu’il reçoit, sans pour autant s’attendre à ce que ses racines en reçoivent. Implicitement, selon toujours notre source, «ces êtres vivants réagissent vite en recevant ce liquide vital qui leur redonnera la vie».
Outre cette préoccupation qui relève de l’oléiculture, la saison de semence et de labour a beaucoup inquiété les agriculteurs. A leur grand bonheur, ces pluies leur ont redonné espoir et volonté à l’accueillir avec joie. Une satisfaction se lit sur leurs visages. «Cette pluie, ajoutent-ils, vient à point nommé elle nous facilitera davantage la tâche pour la semence». Par ailleurs, il importe de souligner l’importance capitale de ces premières averses. La majorité des cours d’eau a complètement séché ce qui s’est répercuté négativement sur l’abondance de l’eau potable. Ainsi, la nappe phréatique qui alimente les différents villages relevant de cette commune enregistre une baisse sensible dans son contenu, ce qui a généré une crise, minime soit-elle, de ce liquide précieux dans les foyers. Mais avec ces précipitations, une nouvelle donne interviendra sûrement, puisque les cours d’eau et autres ruisselets serviront encore de canalisateurs. Aussi, les différentes sources d’eau potable, particulièrement celles de Tikjda, où l’on constate malheureusement l’absence totale d’eau, ne tarderont pas à alimenter que ce soit les animaux ou les plantes y existant. «Mieux vaut tard que jamais», tel est l’adage sur lequel s’appuie l’un des agriculteurs rencontrés.
Amazigh. A
