Des résidents de la partie basse du village Imri, dans la commune de Saharidj, font part de leur inquiétude suite à la reprise du mouvement géologique qui s’est manifesté en 2015.
Le glissement de terrain en question a dangereusement fragilisé trois habitations, appartenant à la famille Hamri, entraînées par ce glissement et sur lesquelles des fissures de quelque 20 cm ont apparu sur les murs porteurs et s’élargissent à vue d’œil.
Nos interlocuteurs diront que plusieurs commissions techniques se sont rendues sur les lieux pour dresser des constats depuis les premières manifestations sans que rien ne soit entrepris à ce jour pour sécuriser les familles en danger. Le danger suivant qui constitue aussi une menace directe est le poteau électrique de moyenne tension, entrainé lui aussi par ce glissement, et dont les câbles survolent les maisons en question.
Ces malheureux qui n’ont pas où aller disent qu’ils passent des nuits la peur au ventre et s’attendent à la moindre perturbation climatique à voir toits et murs s’effondrer et ensevelir leurs familles. Cet état de fait a été signalé dans ces mêmes colonnes en 2015, à temps, soit aux premières manifestations géologiques et sur lequel nous sommes revenus à plusieurs reprises sans que les responsables concernés ne daignent faire le moindre geste à l’égard de ces damnés perdus aux fins fonds de la chaine montagneuse du Djurdjura, loin des regards des officiels.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’unique route qui relie ce village au CW Assif Assemadh/ Ath Illiten a été sérieusement endommagée par les crues de l’hiver passé à cause des ouvrages de drainage complètement obstrués. Les crues l’ont coupée en deux à 50 m en amont du village.
Notons enfin que ce phénomène géologique n’est pas près d’arrêter d’entraîner les maisons sur plusieurs mètres au point où des décalages importants se sont produits à l’intérieur des chambres. Il y a lieu d’agir vite et de faire le nécessaire avant que l’irréparable ne se produise dans ce quartier.
Oulaid Soualah