Amalou : La santé, ce grand malade

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«Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone. Nous sommes très mal lotis en matière d’infrastructure de base, particulièrement celles en rapport avec la santé. Nous avons cru, tout crédules que nous étions, que la mise en œuvre en 2008 de la nouvelle carte sanitaire prônant les soins de proximité apporterait quelque changement positif, mais à notre grand malheur, il n’en est rien», glapit Sofiane B. du village Tizi Hemnaâ, un homme reclus au fin fond de la montagne où à proximité est érigée une unité de soins. «C’est une structure fantôme qui n’a plus ouvert ses portes depuis des années», constate amer Abdellah d’Ath Djemhour, un village voisin. «La santé de proximité est un leurre, un slogan creux, puisque la plupart du temps, il faut se rendre à Amalou ou à Bouhamza pour recevoir les soins infirmiers, ce qui est loin d’être évident quand ou réside à Bouhitene ou à Toudder», témoigne désabusé un habitant du village Tighermine. Le président de l’APC d’Amalou confirme que sur les 3 unités de soins dont dispose la commune, seule celle de Biziou fonctionne régulièrement. «Les unités de soins d’Ighil N’etlata et de Lemzara sont confrontées à un manque de personnel paramédical. C’est du moins ce qu’avancent les autorités sanitaires pour expliquer ces fermetures à répétition», affirme le maire, M. Djamel Azzoug. L’édile relève, par ailleurs, une foule d’insuffisances au niveau de la polyclinique du chef-lieu. Certes, il y a eu acquisition récente d’un appareil de radiologie, d’un fauteuil dentaire et un élargissement des horaires de fonctionnement, mais cela reste très en deçà des besoins exprimés par la population», estime M. Azzoug qui souhaite le renforcement de la structure en moyens humains et matériels : «L’acquisition d’une ambulance et d’un groupe électrogène est une impérieuse nécessité pour prendre en charge les cas d’urgence et assurer la continuité du service», conclut-il.

N. Maouche

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