Le lieu où est implantée cette école du premier cycle peut être comparé a…l’île mystérieuse de Jules Vernes, complètement isolée, étroitement ceinturée de forêt vierge avec en forme de clôture des…cimetières. Pour arriver en ces lieux, il nous a fallu d’abord patauger dans une piste boueuse sur environ 1Km d’autant plus qu’il a plu durant la nuit précédente. C’est sur l’insistance de l’association des parents d’élèves et beaucoup plus pour absorber leur colère rouge qu’ils ont voulu déverser sur les élus de l’APC de M’chedallah que nous nous sommes déplacés sur les lieux, pour constater de visu que leur colère est des plus légitimes et que les responsables concernés doivent se pencher sans délai sur la situation de cet établissement qui affiche un état de délabrement avancé. D’entrée, c’est une partie de la cour non aménagée qui nous accueille. Il fallut ensuite retrousser les bas du pantalon pour traverser la boue, sur le reste de la même cour sommairement revêtue en béton, faire des acrobaties pour éviter des flaques d’eau qui se sont accumulées. Un tour d’horizon visuel permet de conclure que le ravalement des façades n’est pas effectué depuis des lustres, un état de qui nous a été confirmé par les parents. L’ensemble des murs présente d’inquiétantes fissurations et des lézardées au point où au niveau des joints de dilatations, un écartement de plus de 5 cm a fait que les plaques en polystyrène sont tombées et ont disparu laissant apparaître la lumière des deux cotés. La première classe qu’on a visitée nous laissa sans voix. Le carrelage a disparu sous la poussière et la boue collée aux semelles des élèves, un écoulement d’eau qui s’échappe par un trou de plafond ressemble à un robinet ouvert plein volume. Pour éviter une douche froide, les élèves s’agglutinent dans une partie étanche de la classe éclairée par une seule lampe fonctionnelle sur les huit que compte ladite classe. Dans la deuxième classe, l’écoulement de l’eau s’opère au point de fixation d’une lampe, la douille sans ampoule s’écoule comme un tuyau d’arrosage et c’est un miracle que le contact entre l’eau et le courant électrique n’ait pas produit accident et que des élèves ne soient pas court-circuités, d’autant plus que des douilles on été récupérées, laissant place à des fils électriques dénudés pendant lamentablement du plafond. Ces importantes infiltrations des eaux de pluie s’expliquent par l’état d’usure de l’étanchéité qui présente des fissurations. Dans une autre classe, en plus du plafond d’où il…pleut, une importante infiltration des eaux s’est introduite par la fenêtre et cela en l’absence des gouttières ou descentes d’eau. Les travaux de réfection de cette étanchéité sont confiés a un artisan qui a mis comme effectif sur son chantier lors de notre passage, un maçon et un manœuvre qui risquent d’y passer tout l’hiver. Il y a une urgence à ce que ce chantier soit renforcé en effectif et surtout que les services techniques chargés du suivi, doivent y faire un tour. Le manœuvre qu’on a rencontré sur les lieux émet lui-même des doutes sur l’efficacité de la méthode utilisée, un avis partagé par quelques parents, qui affirment être du métier. Sur ce même chantier a été réalisé une récente murette sous forme de bordures tout autour de cette dalle, un ouvrage de quelques 80 m de long sur 70 cm de hauteur, construit à l’aide de briques, alors qu’il devrait être réalisé en béton, selon nos interlocuteurs, qui évoquent des risques de chute de cet ouvrage. L’ensemble de la boiserie de cette école présente le même état de dégradations, le mur de clôture réalisé en dur présente des inclinations peu rassurantes. Cette école fréquentée par 90 élèves répartis sur 5 classes doit bénéficier dans l’immédiat d’un plan de sauvetage, un cas qui doit à notre avis faire objet d’une priorité absolue avant l’arrivée de l’hiver. Ace propos, les poêles de chauffage fonctionnant au fioul débordent de suie, n’ayant pas été ravalées depuis l’année passée, en raison du manque d’agents d’entretien. Quant à la sécurité et le gardiennage, ils sont confiés aux…bons soins du Bon Dieu. Le seul point positif relevé au niveau de cet établissement est la réalisation d’une cantine, dont les travaux sont achevés a hauteur de 90 %.
Oulaid Soualah
