Hier matin, même topo mais devant le siège de la daïra. Ils étaient plusieurs dizaines à vouloir prendre attache avec le chef de daïra qui avait pourtant reçu à plusieurs reprises certains commerçants. Cependant, ces derniers visiblement mécontents ont tenté de radicaliser leur action en voulant fermer la daïra. Peine perdue puisque des renforts de policiers sont rapidement intervenus pour mettre fin au brouhaha montant crescendo. Une intervention interprétée comme une provocation par les protestataires qui ont, une fois de plus, envoyé un des leurs pour exposer leurs doléances.
Plusieurs commerçants ayant été tirés au sort pour bénéficier de places sur le site du nouveau marché de Draâ El Bordj ont observé hier matin un sit-in devant le siège de la daïra, pour exiger des autorités une intervention urgente afin de les réhabiliter dans leurs droits.
C’est toutefois, le vœu des 94 commerçants ayant bénéficié d’étals sur ce marché de proximité et qui au demeurant n’a toujours pas été réceptionnés. Selon des informations recueillies sur place, les contestataires rejettent la décision de vente aux enchères des places de ce marché une information émanant de l’APW et qui semble avoir suscitée le mécontentement parmi les commerçants. Avec comme principal argument le fait qu’ils sont dans l’incapacité financièrement parlant, de participer à la vente aux enchères pour acquérir les places, les commerçants maintiennent la première liste confectionnée par l’APC.
Pour rappel, ces mêmes commerçants qui activaient auparavant dans l’enceinte de l’ancien marché et qui au demeurant sont restés plus d’une année sans exercer, avaient observé un rassemblement devant le siège de la wilaya, le mois dernier, pour faire entendre leur doléance, à savoir la révision de cette décision qualifiée “d’injuste”.
Hier matin, même topo mais devant le siège de la daïra. Ils étaient plusieurs dizaines à vouloir prendre attache avec le chef de daïra qui avait pourtant reçu à plusieurs reprises certains commerçants. Cependant, ces derniers visiblement mécontents ont tenté de radicaliser leur action en voulant fermer la daïra. Peine perdue puisque des renforts de policiers sont rapidement intervenus pour mettre fin au brouhaha montant crescendo.
Une intervention interprétée comme une provocation par les protestataires qui ont, une fois de plus, envoyé un des leurs pour exposer leurs doléances.
Ce n’est qu’après cette entrevue que les commerçants se sont dispersés sous l’œil des policiers. Le chef de daïra, M. Heddam, que nous avons sollicité nous a aimablement accueillis malgré la situation, et ce juste après avoir reçu l’émissaire des commerçants. Pour lui, cette situation de crise était inévitable comme lors de toute action distributive.
“En 2009, lorsque pour des raisons de salubrité publique nous avions pris l’initiative de démolir l’ancien marché et de recaser les commerçants disposant de registre de commerce et d’identification fiscale au niveau du marché couvert de la CCLS, nous nous sommes basés sur des critères de sélection bien définis. Il faut savoir qu’en 2003, 2007 et 2009, des recensements ont été effectués au niveau de l’ancien marché et ce sont bien évidemment les personnes recensées, disposant de registres de commerce, et d’identification fiscale relevant de la commune de Bouira qui ont été les premiers bénéficiaires pour exercer leur activité dans l’enceinte du nouveau marché couvert. Par la suite, pour les autres commerçants, il était convenu qu’ils seraient orientés vers les nouveaux marchés en cours de réalisation. Au début, l’administration a décidé de l’adjudication des locaux du marché de Draâ El Bordj, et de la location des carreaux (stands). Toutefois, et alors que l’APC avait validé une liste de 94 personnes pour les 54 places disponibles sur ce marché l’administration a décidé d’élargir l’adjudication aux carreaux de ce marché chose qui a suscité une levée de bouclier de la part des bénéficiaires se sentant lésés. Nous apprendrons par ailleurs, de la bouche du commis de l’Etat que certains commerçants disposant de registres de commerce comme marchands ambulants qui cherchent à se faufiler au travers des mailles du filet pour bénéficier de places sur le marché de Draâ El Bordj. Idem pour des commerçants ne justifiant pas de résidence dans la commune de Bouira ainsi que d’autres personnes ne possédant même pas de documents prouvant leur activité. Pour le chef de daïra, les projets de proximité concernant les marchés sont toujours en cours de réalisation, à l’exemple de celui de Hay Zerrouki se trouvant à l’entrée Est de la ville de Bouira. Mais malgré toutes ces assurances, les protestataires que nous avons rencontrés campent sur leur position. Ces derniers exigent l’ouverture dans les plus brefs délais du marché de Draâ El Bordj pour pouvoir exercer leur activité.
Hafidh B.
