La commune de Maâtkas, dans le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, accuse un retard multidimensionnel. En plus de l’insuffisance aigue du réseau de l’assainissement qui n’est que de l’ordre de 40%, il y a lieu de signaler que des centaines de foyers, à travers tout le territoire de la daïra, sont privés d’électricité. Une commodité dont le citoyen d’aujourd’hui ne peut se passer. La plupart des nouvelles habitations ne sont pas raccordées au réseau électrique. Les habitants les plus nantis ont pu bénéficier de cette commodité en réglant eux-mêmes leurs factures. Les plus modestes par contre continuent de vivre le cauchemar et s’éclairent toujours à la bougie. La télé le frigidaire et toutes les nouvelles technologies n’ont donc pas à l’ordre du jour dans ces villages. A Ghendoussa, comme à Berkouka en passant par Elbir et Aït Aïssi Ouziane, les ménages souffrent au quotidien. Pourtant des démarches auprès des responsables et du secteur concerné ont été à maintes fois entreprises. Cela est resté sans aucun écho favorable. Da Amar un habitant de Berkouka regrettera : «A l’heure où les citoyens réclament le gaz naturel, la téléphonie fixe et l’Internet, nous continuons à nous éclairer à la lumière de la bougie. Sans frigidaire et sans télévision, notre vie ressemble à celle de nos ancêtres. C’est peut-être notre destinée. Vivre à l’ancienne au début du 21e siècle. C’est une honte !» Pour de plus d’éclaircissements, nous avons pris attache avec M. Farez, un élu local, qui révélera : «Il est vrai que certains foyers ne sont pas raccordés au réseau électrique. L’APC ne peut pas leur venir en aide, car cela n’est pas dans ses prérogatives. La seule chose que nous pouvons par contre faire, c’est de solliciter la DMI, et nous l’avons fait plus d’une fois. Mais celle-ci ne répond que progressivement. Quant aux habitations qui sont tout prés de la ligne électrique, c’est aux citoyens de prendre en charge les frais du raccordement». En d’autres termes, les populations, à faibles revenus et les démunis, ne jouiront pas de sitôt du courant électrique, puisque le prix d’un seul pylône se chiffre à des millions de centimes.
Hocine Taib
