Le manque ou l’insuffisance de fonds, au niveau des bureaux de poste, n’est plus un fait nouveau, ni un événement. Dès l’entrée, notre attention est attirée par un écriteau, bien en évidence, derrière les guichetières «retrait limité à …». Aux limitations à cinquante mille dinars, la veille, puis à vingt mille, succède la rupture, en ce mardi après-midi. Les approvisionnements connaissent, semble-t-il, une perturbation, depuis plusieurs jours. Quant aux dépôts, venant de particuliers et surtout d’organismes étatiques, sensés renflouer les caisses, ils s’avèrent insuffisants, face à la demande de ces jours d’affluence. En effet, après les virements des salaires des enseignants qui, tous à la fois, effectuent immédiatement, des retraits, voici venues les pensions de retraites. Comme la plupart des citoyens sont dans le besoin et vivent au jour le jour, ils ne donnent pas le temps à leur argent de gonfler leurs compte CCP, ne serait-ce que le temps d’une journée. Ce qui, bien évidemment, se répercute sur les réserves de la poste qui s’épuisent rapidement, générant, de ce fait, des chaînes à n’en plus finir. La réaction des usagers, somme toute compréhensible, ne se fait pas attendre. Bien que courtoisement, ils ne cessent de réclamer leur bien, ne comprenant pas souvent, que de pareilles situations se reproduisent. «C’est mon argent. Je n’ai pas à m’embarrasser de leurs problèmes. J’ai un compte et j’entends disposer de mon argent au moment où j’en ai besoin». Une réflexion toujours de mise et maintes fois répétée. Cependant, nos informations nous apprennent que cette situation ne saurait durer jusqu’à la fin de la semaine.
A. O. T.
