On accède à la localité de Méhouane par l’embranchement, conduisant vers Guerouama et les autres communes relevant de Lakhdaria. En face est implanté le secteur de la gare ferroviaire. En contrebas de cette voie d’accès, les services de l’hydraulique ont installé un siège, un ensemble de bureaux en préfabriqués où active le personnel chargé du barrage de Koudiet Acerdoun. A partir de là jusqu’à la déviation menant à Mehouane, il y a environ 3 Km qui ont été bitumés ; quant au reste du parcours débouchant vers le village, ce n’est qu’une piste non carrossable. Pour voyager quelque part, les habitants doivent d’abord descendre a pied tout le tronçon non goudronné et ensuite faire de l’auto-stop aux fourgons taxis venant de l’agglomération Sebt. Cependant, la situation était pire, voire intenable, il y a 3 ans environ, lorsque n’existait pas encore de passerelle entre les deux rives de l’oued Bouamoud. Il a fallu, selon une personne de Méhouane «que les villageois collectent de l’argent pour aménager un pont reliant la piste à la route bitumée». La réalisation en question a consisté en un placement de buses sur le lit de l’oued, et l’orientation de ces dernières dans le sens du cours d’eau, une construction précaire, «que les crues emporteront à tout moment, si on ne débouche pas régulièrement l’intérieur des buses», explique-t-on. En plus de cette menace qui guette toujours l’accès, Méhouane qui puise son eau d’un puit doté d’une pompe creusée sur l’oued de Koudiet Acerdoun, ne capte pas un fort débit du réservoir refoulant de cette dernière vers celui de la localité. A ce propos, le côté bas de la Déchra n’en dispose pas ces derniers mois. La raison en est que lors de l’exécution des travaux de réhabilitation de la route de Méhouane, l’engin affecté pour l’opération a écrasé le tuyau alimentant ces quartiers. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y a pas trace de maisons bâties en pisé à Méhouane, toutes sont construites en dur, même si celles-ci n’ont bénéficié d’électricité qu’en 2008. «Avant cette date, on allumait des bougies», tiennent à faire remarquerles villageois.
A. Chérif