Saïd Bourenane President du CRB Aokas : “Remettre le club sur rails et viser l’accession”

Partager

Après avoir quitté la présidence du CRBA depuis une dizaine d’années, alors qu’il y avait passé plus d’une quinzaine d’années, en qualité de joueur puis de président, Saïd Bourenane revient une autre fois aux commandes de son club de toujours, à la faveur de son élection lors de l’assemblée tenue

le 25 octobre dernier. Nous avons profité de l’occasion pour l’interviewer

La dépêche de Kabylie : Vous venez d’être élu Président du CRBA après une éclipse de quelques années. Pourquoi ce retour aux affaires du club?

Saïd Bourenane : En ma qualité d’ancien joueur et d’ancien président, je ne pouvais rester insensible à ce qu’endure mon club de toujours. C’est ainsi qu’après avoir été sollicité par certains sages, j’ai décidé de reprendre après une dizaine d’années d’absence.

Mais qu’endure le club ?

Il traverse une période des plus difficiles notamment dans le domaine financier laquelle s’est répercutée sur le moral des dirigeants et des joueurs. Il était donc nécessaire d’intervenir pour remettre le club sur rails.

Pourquoi ? Les subventions de l’Etat n’existent plus ?

Si. Mais nos seuls pourvoyeurs sont l’APW, l’APC et la DJS qui nous ont alloué un montant global de 70 millions de centimes alors que les frais d’engagement à eux seuls représentent une vingtaine de millions. Avec les 50 millions restants, il est impossible de gérer un club de plus d’une centaine d’athlètes.

Il semblerait que les frais d’engagement seront pris en charge par l’APW et la DJS ?

C’est ce que nous avons entendu mais rien n’est encore officiel. Ce serait une très bonne chose que de prendre en charge les frais d’engagement pour nous permettre d’utiliser cette somme pour autre chose.

De quelle manière pensez-vous régler le problème financier du club?

En faisant appel aux sponsors et aux âmes charitables, car si je suis revenu au club, c’est que que beaucoup de commerçants et d’industriels m’ont promis leur aide et certains l’ont déjà fait.

Donc vous êtes optimiste quant à l’apport financier extérieur ?

Absolument. Ça a bien démarré à partir du moment où il y a déjà des gens qui ont mis la main à la poche, j’espère que ça va continuer sur cette lancée.

Dans quel palier joue actuellement votre club ?

Cela fait quelques saisons déjà que nous jouons en division honneur de wilaya, correspondant à l’ancienne régionale 3.

L’effectif est-il étoffé ou allez-vous continuer avec les juniors, comme ce fut le cas la saison écoulée ?

Beaucoup de joueurs ont repris les entraînements et nous nous retrouvons avec un effectif assez riche qui saura relever le défi.

A savoir ?

Tout simplement l’accession malgré la reprise tardive des entraînements. Ce sont les joueurs eux-mêmes qui se sont fixé cet objectif. Ils ont d’ailleurs totalement raison car le CRBA est un ancien club qui mérite sa place en régionale 2, pour ne pas dire dans une autre division supérieure.

Pour le staff technique, c’est toujours le même ou y a-t-il eu des changements ?

Nous avons engagé un nouvel entraîneur pour les seniors et un autre pour les cadets, sinon ce sont les mêmes techniciens qui sont toujours en poste.

Concernant le stade communal, il semblerait qu’il sera rénové prochainement. Cela vous réjouit-il ?

Nous avons entendu parler d’une enveloppe de quelques cinq milliards de centimes pour son aménagement et nous en sommes très contents pour tous les sportifs de la commune.

Votre dernier mot ?

Je remercie les anciens dirigeants qui sont restés pour travailler avec moi et les nouveaux qui sont venus de leur propre gré pour aider le club et surtout les gens qui m’ont promis de l’aide, auxquels je rends hommage car ce n’est pas facile de trouver des personnes pour mettre leur argent à la disposition des sportifs. Merci aussi à la dépêche de Kabylie qui excelle dans l’information de proximité et se rapproche beaucoup des petits clubs comme le notre.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

Partager