Draâ El Mizan : Les moudjahidine se souviennent d'Ali Bennour

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Tadmaït s’est engagée corps et âme pour la libération de l’Algérie. Qui ne connaît pas l’histoire de cette ville aux mille martyrs? Avant-hier jeudi, de nombreux moudjahidine notamment ceux d’Aït Yahia Moussa et de Draâ El-Mizan ont évoqué deux valeureux martyrs à savoir le commandant de la zone 4, Ali Bennour, un natif de Tadmaït et l’infirmier Oukil Ramdane. C’est au niveau de la stèle érigée au lieudit Ighzer N’Souk que la cérémonie a eu lieu car c’est exactement dans cet endroit qu’ont été exécutés les deux chouhada un certain 21 octobre 1959. « Ils ont été arrêtés à Ighil El Vir dans un abri aménagé en infirmerie. Ils ont été certainement vendus », se rappelle un moudjahid. Avant de reprendre » Ali Bennour était en visite d’inspection aux blessés ». Les deux combattants ont été transférés, selon le même interlocuteur, à la caserne de Draâ El-Mizan où ils ont subi des tortures atroces pour leur soutirer des informations au sujet de l’organisation. Bien que la région d’Aït Yahia Moussa eût été classée zone interdite, le commandant Ali Bennour n’abandonna pas ce terrain où il avait tout de même une grande confiance. Le commandant Ali Bennour tout comme Drif Saïd et Mezaguer Saïd, avaient rejoint les rangs du PPA dès les premières heures avant de s’engager dans le combat libérateur où le premier novembre ils participèrent aux déclenchement de la révolution en sciant les poteaux électriques et en incendiant l’unité de production de liège et de bois Tabacop à Tadmaït. Il gravit ensuite des échelons dans le commandement de la wilaya III historique. Très courageux et fin organisateur, il participa à toutes les grandes batailles aussi bien à Ta damait qu’à Hidoussa. En fait, sur tout cet axe redouté par l’armée coloniale. Il remplaça le commandant Aghrib Mohamed Saïd connu sous le nom Moh Saïd Ouzeffoun dans cette zone. Ali Bennour est né le 10 mai 1927 à Ighil Yahia Ouali. Ce qui mérite d’être rapporté en plus de son parcours héroïque, il faut dire qu’il est fils de chahid, frère à deux autres chouhada. Seul son frère, Slimane, d’ailleurs qui était son secrétaire, qui est toujours en vie. Tous les moudjahidine que nous avons rencontrés en marge de cette cérémonie étaient unanimes, ce valeureux combattant de la première heure n’était préoccupé que par l’indépendance de son pays. » Rien d’autre n’avait de valeur à ses yeux. Même sous les tortures atroces qu’il subissait, il répondait que pour lui, rien ne comptait à part l’indépendance de l’Algérie », dira Hocine Chettabi, Dda L’Hocine, président de la kasma des moudjahidine d’Aït Yahia Moussa.

Amar Ouramdane

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